Le Biopic ? Un genre pas simple. Sur quoi choisir d’axer son scénario, la vie d’une star ce sont ? Ses œuvres ? Ses amours ? Ses tourments ? Dois-je édulcorer sa vie pour rendre le film grand public et gagner beaucoup d’argent ? (hum hum Bohemian Rhapsody) Vous me direz bien sûr, tout à la fois.


James Mangold et son équipe ont judicieusement choisis de parler en priorité de la famille de Johnny Cash et de son amour pour June Carter. Tout ce qui est autour n’est pas très important finalement. Oui on voit Elvis, le studio Sun, le début du rock, ses chansons… mais cela ne sert qu’à poser le décor et à servir ce qui nous intéresse vraiment, le développement psychologique de la star.


La structure du film est classique, toute la première partie nous montre le cadre familial de Johnny Cash. Un père ignoble, son grand frère innocent qui meurt d’un accident (échos direct à la vie de Joaquin Phoenix). Puis ellipse dans le temps. Johnny galère financièrement, il s’est marié. Il va découvrir la musique, commence à se faire produire et hop l’aventure est lancée ! Sans grande surprise c’est : drogue, sexe avec des jeunes filles… Peu à peu Johnny sombre jusqu’à ce qu’il tombe amoureux de June qui va le sauver de la drogue. Il finira par pardonner son connard de père et par épouser June avec qui il passera le restant de sa vie.


J’aime les différents messages que véhicule le film. En effet, le véritable pardon ne peut passer que par l’amour du moins l’acceptation de l’objet qui nous as fait du mal, en l'occurrence ici le père. La haine, fruit de l’ego, ne peut que nous éloigner de notre véritable moi et nous isoler. En outre, l’histoire d’amour avec June est purement et simplement magnifique. Que d’épreuves, de haut et de bas. Honnêtement n’importe quel garçon tombe amoureux de June dans le film, l’actrice est magnifique, rayonnante, pleine de vie. A la fin il m’était évident que je jalousais Johnny. D’ailleurs Witherspoon a eu un oscar il me semble.


Concernant les points négatifs, j’ai eu énormément de mal avec la réalisation qui passe son temps à être collé aux visages des comédiens. A la fin du film j’ai eu l’impression de suffoquer, d’être en apnée. Également, l’interprétation de Phoenix a certain moment me mettait mal à l’aise, je le trouvais trop nié (surement dû à la drogue…).


Walk the Lines, en peignant l’histoire d’amour entre June et Johnny, nous enseigne à quel point l’amour peut nous sauver dans la vie.


Quand June Carter est mort, Johnny Cash partait 4 mois plus tard.


Après ce film allait écouter “Hurt” son dernier single, tout est dedans.

lecinematologue
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le 26 mars 2020

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