Putain, y a un Pixar que j'ai adoré... j'en reviens pas moi même...
Wall-E est un film qui se passe glorieusement de tout ce que je déteste en général chez les longs métrages de ce studio. Pas de références à outrance en pagaille et dégringolant de manière désordonnée voir carrément bordélique pour tenter d'amasser un maximum de public pendant 1h30 avant de les relâcher avec 1 : L'impression que "WAH C’ÉTAIT TROP FUN ! En plus mon choupinou d'amour a bien rigolé avec nous lol" et 2 : Une simple impression basée sur un sentiment immédiat de consommation rapide et très vite effacé pour un film relégué à de la distraction pour gosses relativement providentielle les samedis après-midi où le calme vient à se tarir.
Wall-E n'a rien de ça, du moins n'en ai-je pas eu l'impression. Wall-E a du en décontenancer plus d'un avec ses rares dialogues, ses références bien ciblées et ne sortant jamais vraiment du contexte de base pour attirer rapidement du consommateur potentiel la bave aux lèvres. Wall-E prend des partis risqués, s'engageant de manière presque muette et basant l'ensemble de sa narration sur les expressions faciales d'un tas de ferraille et le déhanché d'un cafard... Et Wall-E s'avère original bien au delà de sa forme première, se proposant comme un vrai film de S.F. à part entière là où la majorité des productions du studio sont le plus souvent des pots pourris multi-référencés de culture pop, technologie high-tech et fraises tagada faisant piailler de rire les plus jeunes et glousser de satisfaction repue leurs heureux géniteurs le temps d'une courte séance avant un long oubli désabusé. Non, Wall-E n'est pas qu'une attraction, c'est un vrai film porteur d'une identité, et en ça, il s'arrache magnifiquement de la lie stagnante formée par la plupart de ses contemporains.
A mon sens le meilleur Pixar, et un des plus grands films d'animation du 21ème siècle.
(merci à Imphyman de m'avoir montré ce film et de m'avoir donné l'idée pour le titre de merde de cette critique)