Le scénariste s'endort toujours

Le scénario de Stone est ultra prévisible alors qu'il y avait matière à, si ce n'est totalement surprendre, au moins s'amuser; je veux dire, le vieux squale de Gordon Gekko qui sort de taule avec toute la rancœur qu'il a (vu que de son point de vue, il n'a fait que contourner ce que tout le monde dans le milieu des requins de Wallstreet contourne, et il a pris pour tout le monde) et il se retrouve confronter à une nouvelle crise dû à une nouvelle bulle spéculative ,ici celle des subprimes. Le niveau de cynisme à de quoi être exploité, et bien non. Au lieu de ca Oliver Stone va essayer de nous faire croire à un Gekko ranger des affaires, prêchant la bonne parole, soupoudré d'histoire de vengeance du futur gendre avec une fable écologiste... c'est d'une naïveté presque touchante venant du bonhomme qui était ultra lucide sur et fataliste sur le monde qui l'entoure. (Déjà que son World Trade Center était ultra décevant, on était a des années lumières de ses œuvres avec son regard aiguisé sur le Vietnam par exemple)

Hormis ca, les acteurs sont toujours très bon, même Shia Labeouf qui en bon caméléon, quand il est entouré de pointure se hisse au niveau. Le caméo de Charlie Sheen inutile, la réal sans plus, tout comme le montage. Au final on passe pas un mauvais moment mais c'est le genre de film qu'on reverra pas 2 fois.