Wall Street - L'argent ne dort jamais par Vindex
"Le film fonctionne sur le même schéma que Wall Street, soit l'attraction/répulsion du jeunot pour le maître, avec twists, cynisme saupoudré ça et là, clins d'œil aux fans et aux initiés (Cameo de Donald Trump par exemple). Avec pour ambition de montrer que rien n'a changé, c'est même pire, les pourris règnent, les copies de Bernie Madoff pullulent, tout ceci construit avec une subtilité digne d'une pub écolo de BP.[...]
Sujet surfant sur l'actualité, acteurs charismatiques et habités emmenés par Douglas, Josh Brolin, Franck Langella, Susan Sarandon et ... plombé par Shia LaBeouf, que Variety a baptisé nouveau « poster boy » des renouvellements de franchises. L'ascension de ce jeune premier laisse toujours perplexe. Au-delà de la gueule d'ange, on cherche encore l'acteur. Très professionnel, il se serait même improvisé trader pour la préparation du rôle. Détail passionnant, reste qu'il demeure passablement insupportable en preux chevalier de la finance intègre (?), aux idées gauchisantes (!), développant une réelle passion pour les énergies propres (!!), et en couple, par hasard, avec la propre fille du mythe Gordon Geeko (Douglas). Comme le spectateur, Moore est bien plus fasciné par le père que par la fille. Geeko est en effet en grande forme, a tel point que lorsqu'il n'est pas à l'écran, on s'ennuie régulièrement en souhaitant qu'il réapparaisse vite. [...]
On frise le nanar formaté au moment des retrouvailles familiales. L'audience est épisodiquement propulsée dans une sous-série télé, avec musique de supermarché, sur le perron de Carrie Bradshaw, plans tirés au sort et dialogue simpliste sur le fait que tout le monde a un cœur, même Geeko. La fin voudrait en plus excuser la charge contre le « système », charge qui se révèle pourtant bien atone."