L'idée de départ de Wanderers est de montrer l'insatiabilité de l'Homme quant à la conquête de nouvelles terres, ou plutôt ici de nouveaux espaces.
En 3 minutes 20, Erik Wernquist nous emmène dès lors aux quatre coins de notre système solaire (la tache rouge de Jupiter, les falaises d'une lune d'Uranus ou encore les lacs d'hydrocarbures de Titan) avec des plans fictifs constitués à partir d'images réelles tous plus beaux les uns que les autres, et avec Carl Sagan himself en voix off. Rajoutez à cela une bande son hypnotisante signée Christian Sandquist, cela vous donne un court métrage magistral et émouvant, tout simplement remarquable.
La réalisation est impeccable, subtil mélange de projets réalisables dans un futur proche représentant des hommes crapahutant dans l'Espace et de science fiction. Cette mise en scène nous invite à rêver de ce que serait un futur fait d'explorations spatiales sans limites. Et il faut dire que ça donne très, très envie.
Ainsi le rendu est extraordinaire, très fort visuellement et souligné magnifiquement bien par les propos de Carl Sagan qui tombent à pic, extraits de son livre ''Pale Blue Dot: A Vision of the Human Future in Space''.
Le dernier plan est l'un des plus beaux que j'ai pu voir.
Même si Wanderers est court, très court, il exprime son message avec une justesse rare. A tel point que l'on ne regrette pas sa durée : ce film ne pourrait être plus efficace, plus marquant. C'est toute la prouesse qu'Erik Wernquist réalise avec ce petit bijou. Vous avez quatre minutes devant vous ? Regardez cette vidéo. Vous n’avez pas quatre minutes devant vous ? Alors prenez les et regardez cette vidéo.