Wandering Ginza Butterfly par Alligator
août 2009:
Petit polar construit autour de la belle Meiko Kaji et qui vaut essentiellement sur la mise en valeur de cette superbe plante, ainsi que pour quelques plans réussis. Ces séquences un peu classieuses, très noir, bien cadrées, au cinémascope correctement maitrisé sont un peu gachées par des effets de mise en scène un brin ampoulés, le jeu de certains comédiens particulièrement outré, plein de mimiques, de poses et autres boursouflures empruntées au genre du film de yakuza, du moins je le suppose. A ce propos, le jeu de l'acteur qui incarne le boss Owada et dont l'identité m'échappe malheureusement est emblématique. Rares sont les plans où il joue de façon naturelle. La plupart du temps on a droit plutôt à force grimaces. C'est si grotesque que l'on s'en console en riant.
Le film est également une belle photographie de son époque et du genre : de la musique aux décors multicolores, en passant par les modes vestimentaires, le film est très marqué par son temps.
On retiendra d'abord et surtout donc la beauté de Meiko Kaji qui, avec ses cheveux longs et lisses, m'a souvent fait penser dans ce film à Laura Gemser, un peu ce genre de femmes, longues et graciles, à la plastique envoûtante et intimidante. Le générique annonce en plus que la dame se permet de pousser aussi la chansonnette. Elle semble en outre être assez douée pour tater de la queue. En effet, même si lors de la fameuse partie de billard, elle est évidemment doublée sur les gros coups, il est visible qu'elle réussit sans trucage quelques coups pas faciles. Bref, une comédienne qui a plusieurs cordes à son arc. Ce qui n'est pas commode. Je bande de temps en temps et je peux vous affirmer que ce n'est pas évident de tirer son coup dans ces conditions. Bohhhh, ça va, je m'amuse!