Warlock profite d’une tendance au voyage dans le temps alors à la mode dans le blockbuster américain, avec des œuvres telles que Terminator (James Cameron, 1984) qui procède par avertissement venu du futur, Back to the Future (Robert, Zemeckis, 1985) qui projette ses personnages dans le passé, et Highlander (Russell Mulcahy, 1986) qui relate le combat pluriséculaire de héros et leur nécessaire adaptation aux différentes cultures. La projection d’un sorcier diabolique issu du XVIIe siècle et d’un chasseur de sorcier dans le Los Angeles du années 80 donne lieu à une série de décalages à mi-chemin entre le fantastique horrifique et la comédie, sans que cet entrelacs des registres ne s’agrège convenablement. La mise en scène, fluide au demeurant, s’avère peu inspirée et illustrative, desservie par une direction d’acteurs hasardeuse qui peine à conférer aux protagonistes et antagonistes épaisseur et profondeur. Même Jerry Goldsmith semble s’ennuyer, offrant une composition en pilote automatique. Un Steve Miner… euh comment dire… mineur ?