"Wasp" est une petite romance sympathique.


C'est dommage que la dernière scène soit si nulle. En fait, l'auteur fait monter la tension tout doucement tout au long du film et quand enfin tout éclate, on ne nous montre rien. C'est comme faire la montée du grand huit sans pouvoir faire la descente. Heureusement, un film ne se limite pas à sa seule fin, même si, forcément, ça marquera plus qu'une intro bâclée. Certes, le scénario est des plus minimalistes, l'auteur s'attardant sur des regards, des gestes, des jeux. Les personnages sont tout de même bien construits et bien exploités, même si ça aurait pu aller plus loin par moment.


Le réalisateur opte pour une mise en scène contemplative. Par moment on se croirait chez Ozon, avec tout de même un peu plus de pudeur. N'empêche que l'on filme ici les corps, féminin et masculins, avec amour, et il faut bien avouer que c'est beau, jamais vulgaire ni même racoleur. Par moment, on sent une image plus cheap (quelques plans au début), mais c'est souvent camouflé sous une photographie très portée sur l'esthétique, ce qui renforce, évidemment, le beau des corps. La musique, aussi discrète et rare soit-elle est plaisante, sauf dans la scène finale où cela va trop fort. En fait, tout dans ce climax fait défaut au film : c'est filmé comme un thriller, ce qui ne convient absolument pas à l'ambiance installée jusque là. Les acteurs, quant à eux, font du bon boulot. Elly Condron finit même par me séduire bien que son visage ne me plaise pas complètement à la base.


Bref, "Wasp" est plutôt intrigant ; l'intrigue sexuelle m'a bien plu, j'aime ce genre de thème. Dommage donc, pour cette fin qui ne convient pas du tout et cette impression de rester sur sa faim (même si l'ultime plan est vraiment pas mal). Un réalisateur à suivre...

Fatpooper
6
Écrit par

Créée

le 22 oct. 2015

Critique lue 219 fois

1 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 219 fois

1

D'autres avis sur Wasp

Wasp
HenriMesquidaJr
5

Critique de Wasp par HENRI MESQUIDA

Ici la bisexualité (ce douloureux problème...) traité avec beaucoup plus de névrose que d'érotique. Bien ennuyeux.

le 22 juil. 2017

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

121 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

108 j'aime

55