"Wasp" est une petite romance sympathique.


C'est dommage que la dernière scène soit si nulle. En fait, l'auteur fait monter la tension tout doucement tout au long du film et quand enfin tout éclate, on ne nous montre rien. C'est comme faire la montée du grand huit sans pouvoir faire la descente. Heureusement, un film ne se limite pas à sa seule fin, même si, forcément, ça marquera plus qu'une intro bâclée. Certes, le scénario est des plus minimalistes, l'auteur s'attardant sur des regards, des gestes, des jeux. Les personnages sont tout de même bien construits et bien exploités, même si ça aurait pu aller plus loin par moment.


Le réalisateur opte pour une mise en scène contemplative. Par moment on se croirait chez Ozon, avec tout de même un peu plus de pudeur. N'empêche que l'on filme ici les corps, féminin et masculins, avec amour, et il faut bien avouer que c'est beau, jamais vulgaire ni même racoleur. Par moment, on sent une image plus cheap (quelques plans au début), mais c'est souvent camouflé sous une photographie très portée sur l'esthétique, ce qui renforce, évidemment, le beau des corps. La musique, aussi discrète et rare soit-elle est plaisante, sauf dans la scène finale où cela va trop fort. En fait, tout dans ce climax fait défaut au film : c'est filmé comme un thriller, ce qui ne convient absolument pas à l'ambiance installée jusque là. Les acteurs, quant à eux, font du bon boulot. Elly Condron finit même par me séduire bien que son visage ne me plaise pas complètement à la base.


Bref, "Wasp" est plutôt intrigant ; l'intrigue sexuelle m'a bien plu, j'aime ce genre de thème. Dommage donc, pour cette fin qui ne convient pas du tout et cette impression de rester sur sa faim (même si l'ultime plan est vraiment pas mal). Un réalisateur à suivre...

Fatpooper
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le 22 oct. 2015

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