Life goes on

Il est quand même cool ce film. Je l'avais vu au cinéma à sa sortie, j'avais bien aimé ; je craignais la déception en le revoyant puisque depuis 2006 mes goûts ont beaucoup changé. Mais non, Wassup ROckers reste une fable contemporaine assez efficace.

La force première du film, c'est que Larry Clarke parvient à rester léger malgré la gravité du propos. Il rit avec ses protagonistes de leur situation et en profite pour donner une petite leçon aux méchants bobos. Ca n'enlève rien au propos, c'est un peu gratuit, mais vraiment, ça donne un souffle au film.

Ensuite, il y a cette écriture et cette mise en scène toujours située entre la fiction et le documentaire. Car si les mises en situation sont fictives, les dialogues sonnent comme dans des interviews au cours desquelles les garçons se révèlent. De plus la caméra DV légère rappelle bien ces documentaire tourné sur le vif.

Les jeunes acteurs sont à l'aise face à la caméra et jouent leur propre rôle avec justesse. C'est à se demander comment Larry Clarke s'y prend pour diriger des gosses. Il faudrait réaliser un documentaire sur sa méthode si ce n'est déjà fait.

Bref, Wassup Rockers, c'est un peu une invitation à vivre une folle journée avec des gosses issus du ghetto. C'est un film dynamique, plein d'énergie, plein d'ondes positives malgré un fond pessimiste, qui ne se veut pas prétentieux, qui caricature dans la joie, et qui surtout permet de passer un très agréable moment. En plus la BO est sympathique.