Wasteland
5.3
Wasteland

Film de Graham Travis (2012)

En allant dans une brocante, ce dimanche, je suis tombé sur un bouquin, un peu comme un essai, sur la pornographie et l'érotisme dans la bande dessinée.
J'ai commencé à le lire et je savais que je pourrais allègrement citer ce que je venais de lire dans plusieurs circonstance.


Et puis LeMicka m'a conseillé Wasteland.


Les statuts n'ont pas tardé à fleurir, puis je me suis retrouvé devant une réaction face au porno en général qui m'a offusqué.
Et puis, Johnnyboy avait raison, j'aime quand même bien quand les choses viennent un peu bousculer l'ordre établi.


Soyons honnête, l'ordre établi, sur sens critique comme ailleurs c'est que dans le porno, point de salut. Encore moins du cinéma.
À de rares exceptions près.
Alors il est certain que je ne vais pas venir te parler de la dernière vidéo que j'ai maté sur pornhub, ce n'est pas le but de la démarche, non seulement parce que je pense que tu es assez grand pour trouver ce qui t'intéresse sur ces sites, mais parce que je penses que nos goûts sont différents. Pas certains que les miens te parlent.


Non, nous préfèrerons aborder si possible des oeuvres qui se donnent la peine de se sortir les doigts du cul. Oui je sais.


"I just curse the sun, so I can howl at the moon..."


Me voilà donc devant Wasteland, un peu en avance, et me voilà donc en train de contacter Ragnarök et LeMicka pour fonder un cloub.
C'est pour donner naissance à ce cloub que j'ai avancé mon regardage de Wasteland. Pourquoi lui plus qu'un autre?
Parce que.


Wasteland est donc un film porno qui va s'efforcer de scénariser un peu la chose.
Attention, pas de "oh mon évier est bouché, si j'appelais le plombier...", non, tu seras plus face à un film qui pourrait se passer des scènes les plus hard et de tenir la route sans trop de problème.


D'abord il faut que tu comprennes une chose : le film n'est pas exempt de défaut, loin de là, mais l'acting et la mise en image sont loin de démériter par exemple.
Non si Wasteland a des défauts il faudra les chercher dans ceux que l'on trouve dans n'importe quel drame romantique, oh putain j'ai écrit romantique et ça doit te faire marrer. Bon restons sérieux un peu. Donc on pourra parler de cette musique un peu cool, mais très en rapport avec les images. Ce qui m'a le plus gêné c'est la prise de son pas toujours au top. Disons que Lily Carter pourrait apprendre à mieux poser sa voix et à maintenir un niveau sonore correct.


Et là ça tombe bien, je vais un peu te parler de Lily Carter. Je me plais à penser que Graham Travis a écrit le film pour elle. Elle a le rôle intéressant, elle est toujours bien éclairée. Bien entendu Lily LaBeau, faudra lui expliquer à elle et Shia que c'est mieux d'accorder un peu, enfin bref, je disais. Ah oui, Lily LaBeau n'est pas en reste, mais son personnage, peut être plus volage, plus terre à terre, moins passionné n'est pas celui qui te séduira, ou je fais fausse route, c'est ton droit.
Cela dit Anna est l'héroïne et bouffe tout le scénario.
Lily Carter est donc loin de démériter, et dans le jeu et dans la performance.


"Shiny, shiny, shiny dress of latex..."


Un bon point pour le film, il ne nous livre pas, jusqu'à la scène finale résolument affairé à remplir le cahiers des charges d'un porno pur et dur qui se respecte, des performances d'une demi heure dans des positions toutes plus rocambolesques qu'incongrues. Le sexe est bien présent mais on sait s'attarder sur les visages, un peu plus que d'habitude, et j'ai presqu'envie de dire que c'est soft.
Soft, pour du porno, entendons nous bien.
En soi c'est une bonne chose. Non, vraiment.


D'ailleurs je t'avoue qu'en voyant le final, j'ai presque eu envie de sauter la scène.
Dans une scène où tous les fluides corporels sont mélangés, où l'on se crache à la gueule, où l'on se fait lécher les aisselles transpirantes, où ça double pénètre en veux tu, en voilà, où ça squirte à tout va, tu te demande si la retenue notée précédemment n'avait pas créé une frustration qui explose car trop contenue.


Et le film se termine. Et l'on apprend que pendant que notre héroïne descendait en enfer pour mieux fusionner avec son amour d'ado/rivale sexuelle, sa grand mère montait au ciel, sans passer par la case 7, si je puis dire.


Bon, c'est pas tout ça mais, nous mettons en place ce Porn Club, et il est ouvert à toutes et à tous. Nous avons pensé à quelques règles, mais rien de bien contraignant, c'est surtout pour partager et répandre.


Oh yeah!


xoxo.

Kenshin
4

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le 17 avr. 2014

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