Sin City meets Batman meets Seven. Le meilleur Zack Snyder (le seul bon en fait). C'est vraiment dans ce film que son obsession pour les comics est intéressante et il propose une adaptation parfaite de cet univers sombre, violent et ultra-stylisé.
Le scénario a quelques grosses ficelles et quelques moments où il avance tout seul mais dans l'ensemble il s'en sort pas mal en évitant quelques uns des clichés du genre, les origin stories, le happy end, etc. Bon, ça reste un film de super-héros donc on a l'inévitable moment où tout est perdu, les one-liners, les enfants qu'on sauve de l'hôpital et la prison fight scene mais quand même : le film part avec un personnage godlike à la Superman et finit quand même par proposer quelque chose d'intéressant.
C'est aussi un film noir avec des flash-backs qui sont l'occasion de proposer d'autres styles graphiques et c'est méga-violent, dans l'action comme dans le scénario avec des membres amputés et des viols à l'écran. De super effets spéciaux (mention spéciale pour les jiggle physics du pénis nucléaire de Dr. Manhattan) et bien rythmé : ça papote nettement moins que dans 300. Ca reste un film de 3h35 qui a clairement le temps de tout se permettre, notamment un passage animé par le Black Freighter assez abusé mais qui prend sens à la fin. Faut avoir le temps pour cette version qui en vaut la peine et s'épargner les autres Snyder.
L'univers graphique est hallu avec quelques plans qui sont des cases de BDs animées. La photo magnifique également. Le vrai problème c'est le casting (Patrick Wilson & Carla Gugino dans leur 515ème film ensemble, CG Billy Crudup), complètement insipide à part Jackie Earle Haley (George Noyce ou Freddy Krueger) en Rorschach aka Incelman. Soundtrack de bangers 70s.