Sport et bayou
De l'humour potache aux cadrages mal aérés où la lumière du soleil louisianais paraît fausse, Waterboy semble émerger d'une sitcom trop longue qui se serait perdue en extérieur. Si Kathy Bates...
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le 1 mars 2021
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Les vieux qui ont aimé Little Nicky peuvent apprécier cette pochade douloureuse ( au début) mais presque réussie, sur le 2ème sport roi des ricain. Ils ont tous des problèmes, un œil qui louche ou une dent en moins, du Chatillez sans la réflexion sociale !
Un attardé porteur d'eau dans les stades se fait virer par son seul et unique employeur qui l'a tjs rabaissé, comme tout le monde ds la ville, alors il se fait embaucher par la pire équipe de tous les temps et lui offre ses 1ères victoires.
Avec cette mode actuelle du rookie qui se venge du harcèlement scolaire, -Je le sais, je l'ai vu sur YT!- BOBBY BOUCHER est le forrest gump du pauvre, dans le bon sens du terme.
Les scènes alternent suffisamment entre tranche de vie du fond du bayou et excitations des stades avec notre étoile montante du "flooseball"( oui tout le monde est con dans ce film) pour qu'on y croit.
Le pote renoi édenté, l'adjoint entraîneur redneck incompréhensible qd il parle, la mère qui vit 100an en retard sur son temps et a un âne dans son salon ( borat l'a donc plagié!)l'humour est certes potache mais on se moque jamais de l'attardé avec les antagonistes, les habitants de la bourgade reculée ainsi que les rugbymen qui le harcelaient évoluent avec notre personnage.
C'est con
C'est plein de facilité ( le running gag du colonel sanders qui en prend plein la gueule)
Mais c'est fait honnêtement, exit le family friendly, comme disent les influenceurs d'ajd, qui rêvent d'avoir ce côté no limit des pochades des eighties, car Bobby est certes con et montré comme tel, on ne se moque pas à ses dépends, on se moque de l'arriérisme du bayou avec candeur, car, comme déjà dit, tout le monde est con, et le voyage du héros ( au sens métaphorique, il quitte sa ville natale qu'à la fin) est composé de toutes les scènes obligées: il retrouve un travail en utilisant sa peur, transformée en colère par sa frustration, et les railleries passées deviennent son " carburant " grâce à son entraîneur, d'ailleurs, le meilleur rôle qu'il ait attribué à son ami Henry winckler ce bon Adam Sandler je trouve, un vrai rôle, avec des enjeux et il participe activement dans le scénario au lieu d'être un figurant comme dans ses autres films. Waterboy devient donc le héros par le sport, victoire facile, si il faut juste orienter sa colère contre l'équipe adverse, mais il doit se couper des personnes toxiques ou les faire changer, et il y arrive, forcément, on est dans les années quatre-vingt dix les gars...
C'est pas le film du siècle ( passé) mais presque.
Le rebondissements du film arrive qd on apprend que l'entraîneur, le maître yoda de Bobby, a lui aussi un compte à régler avec l'ex-employeur de Bobby, et les rôles s'inversent, Bobby apprend à son entraîneur à ne + avoir peur de la défaite, grâce à une technique de psychologie basique très efficace ( imaginer celui qui te fait peur dans une situation où il est risible, inoffensif) en tt cas dans le film...
La bigoterie mystique de sa mère disparaît qd elle tombe malade et rencontre enfin les gens de son village, tous aussi con et arriérés qu'elle, mais réuni autour d'elle par un élan de reconnaissance pour la mère malade du héros sportif du village, les masques tombent, blablabla, MATCH FINAL! Le triso bègue et isolé continue sa fixette sur l'H2O, l'eau, au milieu de toute cette crasse, cette boue, cette.. FANGE! c'est la cour des miracles ce bayou, et même son équipe s'appelle les muds dogs, les chiens crasseux, les gros looooooooosers!!!!!
Il les fera gagner, forcément.
On s'y attend, mais c'est justifié, au moins, pour une fois, dans ces films sur l'esprit de la gagne, du dépassement de soi, c'est une reprise et une parodie du film sportif mais les 2 en même temps, il y a tous les codes du genre ( se couper du cocon familial, affronter ses ennemis hors/pdt match, l'ascension du héros grâce à sa formation par un maître marginalisé et la définition d'un nouveau statut, reconnaissance de ses pairs etc)
Tout cela, sans l'image du père.
Funzie remplit bien son rôle de père de substitution, avec ses lâchetés mais surtout une confiance inébranlable en son poulain.
C'est la copine ( Vicky) qui amène Bobby a couper le cordon avec sa mère en lui montrant ses nichons, à cet enfant attardé, à s'émanciper grâce au " flooseball ".
Qd Bobby la présente à sa mère possessive, celle-ci sort les vieux dossiers ( il pue des pieds, son zizi qd il était pt etc etc) pour la dégoûter de Bobby et ainsi l'empêcher de lui voler son fils ( la solitude de la mère est souvent insistée dans le film) et cette scène est mémorable, et on a tous vécu cette situation malaisante avec la famille qui te descend devant ton amoureux/amoureuse, alors c'est encore +fendard qd vicky sort son couteau et menace la mère avec pour qu'elle lui foute la paix.
C'est kassoc, sans parler politique.
Pas une once de fantastique ni de délire outrageant à la jackass, presque pas d'humour scato mais bordel qu'est ce que c'est manichéen, avec ces méchants riche et sportif gars de la ville( bien que très con) contre les bouseux ( con aussi mais avec le cœur gros comme asse)
A réservez aux vieux nostalgique
Créée
le 19 juin 2024
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