Sport et bayou
De l'humour potache aux cadrages mal aérés où la lumière du soleil louisianais paraît fausse, Waterboy semble émerger d'une sitcom trop longue qui se serait perdue en extérieur. Si Kathy Bates...
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le 1 mars 2021
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Point de départ classique à même de dérouler du gag facile avec mollesse et je-m’en-foutisme, Waterboy, scénarisé et interprété par Adam Sandler, s’attarde sur le parcours d’un porteur d’eau un peu benêt devenu plaqueur indispensable de son équipe. Surprise, ce titre de Forrestgumpsloitation se montre carrément moins insupportable que les deux autres poids lourds, bien bien lourds, de la filmographie de Adam Sandler des années 1990, à savoir Billy Madison et Terminagolf.
Sans être une bonne comédie, Waterboy fonctionne. Il ne dégage pas, contrairement à Billy Madison et Terminagolf, un côté on « voit ce qu’a essayé de faire Adam Sandler mais ». Waterboy est débile mais pas si pénible, c’est assez touchant et même régulièrement drôle. Même si Sandler reste à tarter dans les outrances de son interprétation (il pulvérise encore la caricature de personnage simplet de cinéma que tourne en dérision Ben Stiller dans Tonnerre sous les tropiques), il bénéficie pour son personnage d’un certain équilibre par l’intermédiaire notamment de ceux qui l’entourent : sa mère (Cathy Bates), sa copine (Fairuza Balk), son entraîneur (Henry Winkler) et son tatouage à l’effigie de Roy Orbison sur la fesse à faire pâlir les tontons Strobbe, qui lui pompent une partie de folie. Bobby Boucher, le héros de Waterboy a quelque chose de sympathique.
Niveau gags, le délire aquatique de Sandler fonctionne lui aussi à peu près, c’est pas la grosse rigolade mais la monomanie de son personnage autour de l’eau assure le minimum (tics de langages, sélection d’une place en cours en fonction de la vue sur la fontaine...) Et puis il y a tout l’environnement redneck avec une mère bigote et possessive qui cuisine le reptile comme pas deux, un assistant coach en salopette qui parle dans un patois incompréhensible, des cheerleaders chiffonnées (paradoxalement moins vulgos que les cheerleaders mainstream) qui fument et qui boivent... pour tout dire, même Rob Schneider est drôle en péquenot qui, dans la foule réunie autour de Bobby, sort du « You can do it » à tout va jusqu’à un « You can chop his head off » quand les choses s’enveniment. Comme quoi...
Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/waterboy
Personnage > Agissement
Drama Queen / King > S’enfuit en courant après un choc émotionnel – Regrette – Suspense > Chuchote une réponse/une information à l’oreille
Personnage > Caractéristique
Souffre-douleur – Tension > Hanté·e par des souvenirs traumatisants
Personnage > Citation
Conseille > « Alors... voilà ce qu’on va faire... » – S’exclame > « Tu es/vous êtes viré·e ! » – S’inquiète > « Oh-oh »
Personnage > Interprétation
En fait des caisses
Personnage secondaire
Foule en délire > Concert, spectacle, manifestation sportive
Réalisation
Écran partagé – Fin > Tout est bien qui finit bien – Fin > Véhicule ou personnages qui s’éloignent – Grammaire > Pack moment décisif lors d’un match / d’une course : gros plans, échanges de regards entre le sportif et son entraîneur, un proche dans le public, ralentis, envolée musicale – Grammaire > Passage musical – Média > Point de situation par un reportage télé, radio ou presse écrite – Souvenirs > Introduits avec un flash (et un effet sonore) – Woosh > Mise en scène
Réalisation > Audio
Bruit exagéré > Accessoire – Bruit exagéré > Bruit métallique injustifié – Course-poursuite > Effet Doppler
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Bite, chatte, cul (gag) – Comique de répétition – Ronflements
Scénario > Contexte spatio-temporel
Vestiaires d’une équipe de pro ou semi-pro
Scénario > Dialogue
À voix haute > Se parle – Sous-entendu sexuel
Scénario > Élément
Rire de classe après la sortie sarcastique d’un·e prof aux dépends d’un·e élève – Titre du film énoncé dans le film
Scénario > Ficelle scénaristique
Faux suspense > Le membre clé du groupe parti ou disparu sera-t-il présent lors du match/de la représentation finale ? – Oh non ! L’équipe est privée d’un joueur/joueuse clé, voir du/de la meilleure à la veille de la finale
Thème > GI Joe
Ordonne > « Go, go, go ! »
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Outrage sexiste > Raillerie/insulte portant sur les femmes, les mères, les sœurs
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Créée
le 11 oct. 2024
Critique lue 5 fois
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