Face au mur
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le 13 mai 2021
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Wavelength ou longueur d'ondes... Michael Snow offre un film-concept doublé d'une expérience sensorielle particulièrement soutenue. En 45 minutes le réalisateur canadien propose un morceau de cinéma progressif, triturant le seul et unique plan de son métrage, décomposant à sa guise un imperceptible zoom avant tout en voilant sa lumière à renfort de stroboscopie et de coupes intermittentes.
Que montre, que propose le plan fascinant de Wavelength ? Rien d'autre qu'une pièce désaffectée aux larges fenêtres donnant sur le flux continu du trafic urbain. Au centre : une chaise surplombée d'une étrange photographie aux formes incertaines, semblant représenter le mouvement des vagues. Entièrement tenue par une utilisation volontairement agressive de la bande-son ( à noter une progression violente des hautes fréquences dans les 20 dernières minutes du film, transformant la curiosité originelle en une véritable sidération proche de l'hypnose voire de la catatonie...) la vue complexe, fragmentée de Michael Snow révoque toute sympathie et toute facilité d'approche.
Un objet expérimental pour le moins ahurissant duquel on sort littéralement désarçonné, hébété voire dans un état second, jamais loin de la torpeur. Tour à tour surexposée et sous-exposée l'image de Wavelength échappe totalement à la notion de temps qui passe, maturant sa matière dans une durée en perpétuelle reconstruction. Étonnant.
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le 13 juin 2019
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