Waxwork met en place un dispositif des plus ludiques qui a certainement servi d’inspiration au non moins amusant Cabin in The Woods (Drew Goddard, 2012). Le réalisateur britannique pense son musée de cires comme autant de portes d’entrée vers des univers horrifiques singuliers que le cinéma de genre a investis, qu’il s’agisse des vampires de la Hammer, des momies et loups-garous des studios Universal, des zombies de Romero, des séducteurs sadiques tels que l’Italie ou la France les aimaient... La dimension référentielle du film, puisqu’il multiplie les hommages, clins d’œil et emprunts aux classiques du genre, contribue à sa modeste réussite, tout comme la présence de comédiens de seconde zone vus pourtant dans des productions spécifiques : Zach Galligan (Gremlins, Joe Dante, 1984), David Warner, fidèle de Sam Peckinpah et acteur dans The Omen (Richard Donner, 1976), Dana Ashbrook (Attack of the Killer Tomatoes, John De Bello, 1978), future vedette de Twin Peaks (David Lynch, 1990-1). Bénéficiant d’effets gore réussis, l’ensemble se suit sans déplaisir en dépit de maladresses d’exécution, de lourdeurs et de longueurs scénaristiques – l’interruption de la visite du musée par divers personnages, policiers comme adolescents, ayant pour effet une digression inutile.