Il y a quelques lunes, je faisais découvrir à ma chère et tendre un de mes films cultes, Wayne's World. Le résultat ne fut pas totalement à la hauteur de mes espérances, la belle restant plus ou moins de marbre face à un spectacle peut-être un peu trop référencé. Allez savoir pourquoi, cette suite tournée en 1993 est parvenu à la faire rire bien plus en vingt petites minutes que pendant toute l'heure et demie du volet précédent.
Mise en boîte par l'inconnu Stephen Surjik (et qui le restera d'ailleurs), cette suite a donc la lourde tâche de réitérer l'exploit d'un hit que personne n'attendait. La solution va être simple: on prend les mêmes et on recommence. Plus friqué, plus rythmé, Wayne's World 2 se contente donc de reprendre entièrement le scénario du premier et d'en changer les multiples rebondissement, pour une finalité identique (passer dans l'âge adulte tout en s'éclatant comme un fou).
Forcément moins inspiré, le film de Stephen Surjik reste cependant plus accessible au grand public, et se rapproche étonnamment d'un autre délire culte, Hamburger Film Sandwich. Même succession de gags timbrés, de non-sens jouissif et de parodie des grands succès populaires du moment. Cela ne plaira peut-être pas aux fans purs et durs mais il faut bien reconnaître que certains passages fonctionnent du tonnerre, à l'image de ce superbe hommage au wu-xia pian et Big trouble in Little China (fantastique James Hong).
Porté par une bande son éminemment sympathique, par des guests prestigieux et par des personnages complètement frappadingues (Dale Preston et ses anecdotes; Jim Morrison et son indien zarbi à moitié à poil...), sans oublier nos deux héros si attachants aux prises cette fois à un Christopher Walken odieux, Wayne's World 2 est une suite certes inférieure à l'original mais constitue un complément loin d'être honteux.