Allons allons, Jean-Gabi, tu te répètes là, tu l'as déjà fait ce film-là, je sais plus c'était le cas parce que je les ai vite enchaînés, mais tu nous as déjà servi ce petit discours d'adolescent boutonneux à base de "les hommes sont des cons" et de "je me porterais mieux si toute l'humanité venait à mourir, ça serait moins gênant que le reste". Je dis adolescent mais il y a des adultes qui pensent ça aussi. En soi, c'est noble, c'est sans doute vrai aussi vu que l'homme a tendance à tout bousiller... mais je sais pas, pour moi c'est un peu une platitude de me servir ça surtout que ce sont toujours les mêmes arguments qu'on nous ressert et puis ça n'est absolument pas constructif de dire ça et surtout, c'est un peu hypocrite : c'est vrai, si l'humanité te débecte tant, ben saute d'un pont et laisse-nous tranquille, à moins que tu ne te crois meilleur dans ton appartement Ikea ou sur ton ordi customizé pour faire le gamer toute la nuite ; d'ailleurs que je lis ça sur un forum ou que j'entends ça à une soirée, je quitte l'onglet dans le premier cas, je tourne les talons dans le second.
Soit, il y a tout de même un jeu d'image intéressant, ce qui est rare chez Périot. Il a enfin compris que quitte à expérimenter, autant aller un peu plus loin, chercher une logique dans le déroulement, essayer de créer des liens, des rapports entre les images. Bon, sur la fin ça devient paresseux, il se contente de délivrer des images choquantes, ne joue plus du tout sur la forme, mais il a quand même tenu bon pendant deux minutes. Le discours final explique un peu ce qu'on avait tous compris, mais l'archive est plutôt touchante (il a vraiment le don de dénicher les bonnes images lui).
Bref, c'est un peu intéressant.