Ça part dans tous les sens, l'écriture est brouillonne et faussement alambiquée.

Dans une ville infestée de “mal-vivants” (des zombies non-cannibales), trois bras-cassés à la recherche d’argent facile se lancent dans le trafic de zombies, mais c’était sans compter sur une mégacorporation au dessein malfaisant, prête à tout pour mettre en péril ce trio…


Trois mois jour pour jour après la sortie de leur dernier film (Wake Up - 2024) où il était question d’un groupe d’activistes qui saccage un magasin d’ameublement avant de se retrouver nez à nez avec un vigile psychopathe, le collectif québécois RKSS, à qui l’on doit T is for Turbo (2011) et sa version longue Turbo Kid (2015) récidive avec cette fois-ci, une comédie horrifico-zombiesque.


We Are Zombies (2024) est une comédie horrifique adaptée de la bande-dessinée “Les Zombies qui ont mangé le monde” de Jerry Frissen. Pour adapter cette B.D., le collectif a pioché parmi les 4 albums de la bande-dessinée et le résultat s’en ressent. L’écriture est brouillonne et les personnages sont stéréotypés (les deux acolytes célibataires, dont l’un se paluche devant une camgirl et l’autre qui envie la soeur de son pote sans y parvenir).


L’intrigue est confuse et démarre sans la moindre explication (comment notre société en est arrivée là ? Pourquoi les zombies ont envahi le monde et sont acceptés aux yeux de tous ? Pourquoi sont-ils inoffensifs ?). Beaucoup de questions pour lesquelles nous n’aurons aucune réponse. Réussir pleinement une comédie horrifique n’est pas une mince affaire, tout le monde n’est pas capable de faire comme Edgar Wright avec Shaun of the Dead (2004) et ici, on sent que les réalisateurs ont voulu avoir la main lourde sur les gags, sauf que trop souvent, ça ne prend pas. Le scénario quant à lui déçoit et s’avère faussement alambiqué

(il est question de recèle de zombies, l’enlèvement d’une grand-mère puis d’une camgirl, l’exhumation d’une star de cinéma, …).

Bref, ça part dans tous les sens et ça fait beaucoup de choses pour un film d’une aussi courte durée (80min).


Malgré cela, il faut tout de même souligner une jolie mise en scène, d’excellents makeup-effects et une très agréable B.O. (mais ça ne suffit pas à sauver le film).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER
2
Écrit par

Créée

le 19 juil. 2024

Critique lue 176 fois

1 j'aime

RENGER

Écrit par

Critique lue 176 fois

1

D'autres avis sur We Are Zombies

We Are Zombies
Cinema_lice
6

Sympa

On passe un bon moment devant ce petit film d'1h40 aux airs de Blade, Shaun of the dead et Ghostbusters où les zombies sont une métaphore des classes pauvres que l'on réduit aux tâches ingrates,...

le 25 juil. 2024

2 j'aime

We Are Zombies
gepaul
1

la samba des sombies

sans doute les réalisateurs ont ils voulu faire une parodie ! mais c'est raté. vulgaire, un gros brin sadique, d'une betise absolue c'est une imbécilité sans nom et surtout pas drole. on se noie dans...

le 6 août 2024

1 j'aime

We Are Zombies
holymairhi
7

Bras cassés ( et les jambes et les crânes)

Un film de zombies même pas cannibales avec des héros totalement idiots comme on s'y attend. Blagues salaces, combats ridicules, gore grotesque et des kilomètres de faux intestins, il n'en faut...

le 3 août 2024

1 j'aime

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 22 juin 2022

37 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25