Que retenir de We need to talk about Kevin que son inutile longueur, de son rythme léthargique et de bon nombre d'incohérences pas forcément bienvenues? Bon, quelques trucs tout de même.

Après avoir visionné le film, mon avis primaire et bestial fut un simple bâillement circonspect: 1h50 pour ça, c'est un peu long tout de même. A froid, c'est quand même pas tellement un mauvais film. Chiant tout de même, mais quelques éléments restent intéressants.

D'un point de vue esthétique, c'est bien filmé, on a des plans intéressants, le caractère froidement malsain de notre cher petit Kevin est bien retransmise via des scènes d'une neutralité assez dérangeante: pas de musique oppressante à foison, presque pas de parti pris: sans aucune émotivité, on arrive bien à comprendre le vide émanant du monstrueux gamin qu'on suit (très indirectement au final, vu que le personnage de la mère est bien plus présent que le Kevin en question).

L'alternance de flash back avec la vie "post traumatique" de la mère semble intéressante au départ mais fini très clairement comme un cache misère redondant dont on sait tous l'aboutissement dés le début ou presque, sans en savoir les détails. On a même du mal à compatir avec la vie de merde de la maman, maltraitée par ses voisins pour ce que son gosse a commis, tellement elle même semble détachée et "morte" à l'intérieur. C'est triste.

Au niveau du personnage, on se retrouve directement avec un bambin directement machiavélique: aucune logique là dedans, le mec vient de sortir de maman qu'il a déjà décidé de lui montrer que c'est l'enfant de Satan. Au fil du film on voit la mère perdre ses moyens face à cette engeance démoniaque, et on la comprend, on se demande même comment elle fait pour ne pas lui trouver 10 accidents mortels à essayer par jour.

Et à la fin, c'est le drame, et on est juste contents que ça soit fini. Parce qu'au final, on a pas d'empathie pour cette pauvre mère torturée, ni pour le reste de sa famille, ni pour ce petit connard de Kévin qui nous aura fait perdre une heure cinquante et une minutes de notre vie. Soit y'avait des éléments intéressants, mais ça reste tout de même long et chiant, pour pas grand chose, pas d'émotions particulière.

Tl;dr Cerell on aura ta peau
MaxiSatan
4
Écrit par

Créée

le 13 août 2014

Critique lue 271 fois

3 commentaires

MaxiSatan

Écrit par

Critique lue 271 fois

3

D'autres avis sur We Need to Talk About Kevin

We Need to Talk About Kevin
Velvetman
8

I saw the Devil

C’est l’histoire d’un enfant roi, à la couronne ensanglantée. Une petite tête blonde dont l’esprit semble se remplir d’une haine viscérale années après années jusqu’à exploser aux yeux du monde. De...

le 16 avr. 2016

81 j'aime

6

We Need to Talk About Kevin
Marvelll
8

Portrait d'un monstre : parlons de Kevin

Une énorme fascination pour ce film maitrisé de bout en bout. Si on est complètement paumé au début avec des allers-retours dans le temps sans aucune explication, ni même de repère historique,...

le 29 sept. 2011

79 j'aime

8

We Need to Talk About Kevin
Before-Sunrise
7

Sortez couverts

We Need To Talk About Kevin ou comment réaliser la plus longue pub pour les capotes du Monde. Eva tombe enceinte « par accident » avec un type fraîchement rencontré. Elle n'est pas faite pour être...

le 10 avr. 2012

66 j'aime

24

Du même critique

Beyond: Two Souls
MaxiSatan
8

Tiens, un jeu avec des vrais gens

Est ce que ce jeu est un bon jeu vidéo? A vrai dire, je n'en sais foutrement rien. Le gameplay est peu intéressant voire carrément frustrant par moment, graphiquement on est sur de la PS3 en fin de...

le 19 nov. 2013

Alan Wake
MaxiSatan
4

Critique de Alan Wake par MaxiSatan

Courir, courir, voir un truc censé faire peur arriver à des kilomètres, courir, courir, ramasser un truc, courir.

le 25 sept. 2013

2

The Ship: Murder Party
MaxiSatan
2

Critique de The Ship: Murder Party par MaxiSatan

Un concept sympathique ruiné par une réalisation assez mauvaise et des joueurs qui au lieu de jouer le jeu courrent n'importe comment pour faire n'importe quoi. Resultat, les parties sont confuses et...

le 25 sept. 2013