Comment j'ai perdu deux heures de ma vie

Vu dans le cadre du projet "Le fofo fait son cinéma" ( http://www.senscritique.com/liste/Le_fofo_fait_son_cinema_1/547516 ), j'ai d'ores et déjà une certitude à propos de ce film : si jamais on organise des Razzie Awards en fin d'année, il va cartonner.

C'est bien simple, TOUT est raté dans We Need to Talk About Kevin. D'abord, la réalisation de Lynne Ramsay, et vas-y que je te fais des flashbacks et des flashforwards à tout va, et vas y que je te fais un rappel des premières scènes à 10 minutes de la fin ( ça se comprend, il faut dire, le spectateur pouvant aisément tomber dans le coma durant ce film, si jamais il se réveille à 10 minutes de la fin, il aura la fabuleuse impression que ce film n'a duré que 10 minutes)., et vas y que je te fous du PUTAIN de rouge de partout, au cas où on serait gogoles et où on aurait pas compris le côté sanguinaire du type ( je voulais les lister, mais j'ai pris la flemme au bout du 72 ème).

Je vous parle même pas du scénario (si, en fait), absolument tout est prévisible, ou alors carrément incohérent (coucou la réaction du gosse tout à la fin du film). Nan, je suis mauvaise langue, j'y ai trouvé un petit "non-défaut" ( on peut pas parler de qualité à propos de ce film ), attention, ça va vite : la scène où le gosse est malade. Voilà, c'est tout (c'est déjà pas mal, j'ai fait un effort).

Quant aux acteurs, si Tilda Swinton réalise une performance passable, son personnage est, comme le reste du film, agaçant au possible. Ezra Miller qui est la raison pour laquelle ce film a été proposé à la base, surjoue à fond, le père a une vitesse de jeu à faire palir le Racing Club de Lens, la gamine semble perdue, même le hamster semble se demander ce qu'il fout là.

En somme, je demande pardon au fofo d'avoir voté pour cette bouse. Ma note a oscillé entre le 1 et le 3, et puis finalement j'ai mis 2, comme le nombre d'heures de ma vie que cet etron m'a fait perdre, et qui auraient été mieux employées à n'importe quoi d'autre. Si j'étais impoli et irrespectueux, je pourrais te dire, cher Cerell (qui nous a proposé ce truc sans l'avoir vu), que j'espère que quand le moment sera venu pour toi de mourir (le plus tard possible, d'ici 60, 80 ou 100 ans), j'en aurais connaissance, afin de pouvoir venir chier sur ta tombe. Mais je le ferai pas, parce que moi quand on me fait un sandwich, je le mange, je l'écrase pas sur la table, voyez-vous.