Faire face.
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Dans l'Angleterre des années 60, les usines Ford emploient des milliers de salariés, mais seulement 187 ouvrières. Des ouvrières qui cousent le cuir des banquettes des voitures. Des ouvrières auxquelles les dirigeants refusent le statut d'employées qualifiées et qui, à travail égal, touchent un salaire bien inférieur à celui des hommes.
Or, les femmes commencent à en avoir ras le bol de ces conditions de travail. Elles aimeraient davantage de justice, de reconnaissance et de respect. Elles aimeraient que la rémunération ne soit déterminée que par la qualité du travail effectué et non en fonction d'un bout de chair pendant ou non entre les jambes du salarié.
Rita, qui n'a pas l'habitude de mâcher ses mots, est choisie par le délégué syndical (un homme) qui l'emmène avec lui à une réunion qui doit les opposer aux délégués du patronat. Et Rita, après avoir écouté les hommes parler des heures durant pour ne rien dire, prend enfin la parole et vide son sac (au sens propre comme au figuré). Faudrait arrêter de prendre les femmes pour des gourdes. C'est la guerre que vous voulez ? Et bien vous l'aurez.
Une grève débute alors. La première des ouvrières. Le patronat en est sidéré. C'est inédit et on peine à trouver une réponse. Le conflit s'enlise, les médias s'emparent de l'affaire et le dossier arrive sur le bureau du ministre du travail... qui se trouve être une femme, elle aussi.
Une histoire intéressante. Un combat âpre mis en scène habillement et servi par des actrices hautes en couleur. Le ton me semble juste : déterminé mais en retenu. Une lutte sans merci mais également sans heur, avec des banderoles et des mots plutôt que des cailloux et des bombes lacrymogènes. Le tour présenté très finement et avec des traits d'humour fort bienvenus.
Une page d'histoire à voir. Un très bon moment de cinéma.
Créée
le 27 mai 2015
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