Vendredi soir, Russel sort dans un bar gay. Le désir et l'alcool aidant, il finit la soirée avec Glen. Les deux hommes vont alors partager tout un week end. Entre confidences sur l'oreiller, actes sexuels et désaccords sur leur vision de vivre son homosexualité, les deux hommes vont partager des moments de complicité inoubliables. Pourtant, Glen annonce à Russel qu'il part dimanche.
Week end est résolument un film verbal. Je le déconseille donc à tous ceux qui recherchent du spectaculaire ou de l'action. Pour autant, il semble stupéfiant de constater que ce film, alors qu'il ne s'y passe pas grand chose dans les faits, s'avère être palpitant. En effet,tourné sur la réflexion autour de la manière de vivre son homosexualité, ce long-métrage nous livre des dialogues d'une rare justesse et intensité, des personnages criants de vérité et dépeint ainsi avec sincérité les comportements contemporains, les idées et les mentalités de notre société actuelle sur le couple et l'homosexualité. A ce titre, soulignons les prestations incroyables des deux acteurs : Tom Cullen (Russel), qui a remporté le prix du meilleur espoir du British independent film awards de 2011, et Chris New (Glen). Il est étonnant de noter qu'en regardant le film, on a l'impression de revoir des scènes, en tant qu'hétérosexuel ou homosexuel peu importe, qu'on a nous-mêmes vécu ou qu'on aurait pu vivre. En effet, la représentation de la rencontre amoureuse, du lendemain incertain, de la naissance d'une complicité; cette facilité à confier ses secrets les plus intimes à un inconnu que l'on a l'impression de connaître depuis longtemps; toutes ces scènes concourent à faire de cette production : un film/réalité.
Film moderne et juste, Week-end promeut la tolérance, l'acceptation de la différence aussi bien dans les pratiques sexuelles et amoureuses que dans les conceptions plus globales de la vie. En bref, un petit chef d'oeuvre que l'on devrait faire voir au lycée à tous les jeunes.