Les voitures n'avaient pas de direction, de freinage, d'accélération, de démarrage assistés.
Pas de radio embarquée, guère de sécurité en cas de choc.
Les pilotes avaient de la gueule et de la classe.
Plus aventuriers que techniciens.
Plus rockers que machines de précision.
Des scènes extraordinaires, intimes, techniques, passionnantes ou émouvantes :
Jackie Stewart en train d'expliquer ses secrets de pilotage à François Cevert, jusqu'à ce qu'ils se "planquent" pour éviter que d'autres écoutent.
Le champion qui observe avec Polanski la course de Formule 3 en analysant et critiquant la technique des jeunes pilotes qui déboulent devant eux.
Les échanges avant course avec Ken Tyrell, le patron légendaire de l'écurie.
Un petit déjeuner durant lequel Jackie Stewart détaille encore ses astuces, sa façon de sentir la voiture, les dosages sur le frein ou l'accélérateur, en démontrant les trajectoires de la monoplace sur une nappe à l'aide d'une boîte d'allumettes.
La tension d'Helen Stewart avant la course lorsqu'elle explique que cinq de leurs meilleurs amis pilotes sont morts aux cours des derniers mois.
La tension grimpante de Jackie avant le départ, commentée par ses propres états d'âme.
Le déroulement du grand prix, avec une cerise sur la gâteau : la victoire.
Les retrouvailles de Roman Polanski et son ami, quarante ans plus tard.
Ils reviennent, entre autres, sur le début de carrière du pilote, son enfance modeste, les énormes progrès en matière de sécurité.
Probablement le meilleur documentaire sur la Formule 1 que je connaisse.