Bon autant vous le dire direct. Beaucoup de mousses et ça pèse pas lourd.
Beaucoup de points de vue et la narration reste unique. C'est le symbole de ce que l'information est devenue ; une inondation de flux masquant une pauvreté de diversités.
L'auteur parle d’interactivité, en fait il est question de voyeurisme. On finit par zappé les différentes chaines pensant à avoir de la variété mais il n'en est rien, on est juste là pour regarder mieux, plus près, différemment des jeunes se saouler, s'affronter et au final déraper. On est uniquement spectateur d'un accident. Au final c'est regarder un film vous allez me dire. Sauf que ce film joue sur quantité de flou, d’approximations renforcées à coup de "interactives", "docu-fiction", "originalité".
Projet X marche mieux, il propose d'alimenter la fascination des adultes à l'égard de la transgression juvénile. Ici aussi remarquez, il ya de la part de l'auteur et de nous mêmes, la fascination de la transgression même à son stade ultime. Mais c'est une transgression violente, qui s'impose, pas celle qui libère comme dans Project X. elle n'émancipe pas, elle avilie.
Le hic ce n'est pas le point de vue, c'est l'absence d'aspérités, de profondeur. Quelque chose qui nuance. Il a souhaité des points de vue différents, hors on assiste à une homogénéité d'un seul point de vue. Tant de caméras pour une histoire qui tient sur un court métrage...