J'attendais ce court-métrage avec impatience, car il me faisait peur. Peur de découvrir un monde rempli de clichés et conçu comme une campagne de prévention du gouvernement.
Sur le fond, l'idée de suivre comme bon nous semble le weekend est très bonne. Cependant, j'avais peur de rater quelque chose en ne cliquant pas sur la bonne interface et à force, ça m'a soulé, je ne faisais plus l'effort de choisir tel ou tel téléphone. Peut-être un clin d'oeil aux étudiants qui peuvent éprouver ce sentiment désorienté en arrivant au WEI. De toute façon, on sait tous jusqu'où ces vidéos amateurs vont nous amener...
C'est novateur, c'est cool. On ne peut pas cracher sur un nouveau concept qui est français. Mais c'est juste du found-footage avec différents points de vues, plans, séquences... on va se calmer.
Néanmoins, mon plus gros coup de gueule ne va pas être sur la forme du film, mais sur le sujet du film en lui même : le weekend d'intégration ou WEI pour les intimes.
Il n'y a pas de mise en garde, juste une morale anti-WEI.
Sérieusement, le WEI n'est pas automatiquement une beuverie... Bien sûr, un accident n'est pas impossible quand on en voit certains, de certaines écoles, tirer un peu trop sur la corde, mais le risque est que dorénavant, si ce court-métrage est très médiatisé, les familles des "bizus" (entre guillemet car il y a bizutage et Bizutage que je n'encourage en aucun cas) et les doyens d'écoles et de facs vont stigmatiser ces évènements, les limiter, voire les interdire dans le pire des cas.
Il est vrai qu'on ne va pas mourrir si WEI il n'y a pas, mais on ne mourra pas non plus si WEI il y a.
Le week-end d'intégration c'est aussi une façon de souder des liens, créer une cohésion de groupe et des souvenirs communs entre étudiants venant des 4 coins de la France.
Pour la SENSIBILISATION, mais contre la DIABOLISATION du WEI !