C'est un réel plaisir de découvrir un nouveau Jess Franco, surtout un film comme ça qui ne cherche qu'à exposer des fantasmes, la recherche du plaisir, sans réel trame narrative. On regarde juste pendant 1h20 ces corps s'enlacer, se lécher, se baiser, demander à se faire pénétrer de part en part.
Car le film c'est exactement ça, une trame réellement minimaliste qui ne sert qu'à enchaîner les scènes de sexe, les scènes de danses de nu, qui arrivent à être asse esthétique, à développer une atmosphère malgré la quantité de plans qui consistent à filmer une schneck en gros plan entrain, ou non, de se faire pénétrer. Parce que mine de rien ici il y a un réel travail sur la photographie pour réussir à ce que ça ne soit pas uniquement de la boucherie où l'on pilonne une moule. C'est presque raffiné par moments, puisque Jesus Franco joue avec les fantasmes, avec les corps et la manière de les filmer.
On peut constater que l'on est assez loin des canons des films actuels, que ça soit au niveau de la durée des plans, des cadrages ou bien même du physique des acteurs. Ce qui renforce l'ambiance un peu pesante, comme si l'on était dans un rêve, une réalité alternative où seule la luxure compte. Mais une luxure parfois limite morbide tant l'esthétique se rapproche de celles des films d'horreurs à base de morts vivants.
Une curiosité donc !