Welcome to the Jungle par Joro Andrianasolo
Une société qui fabrique des emballages de papier-cul est expédiée par son boss en team-building dans la jungle, supervisé par un ex-militaire/force spéciales etc. Que des grosses ficelles déjà vues de la comédie ricaine moyenne: le gentil employé dévoué qui se faire chourrer ses idées et s'embourbe dans tous les quiproquos possibles. Ces grosses ficelles marchent encore en partie sur moi. Mais souvent c'est frustrant qu'on nous resserve la même soupe: les employés sont tous des idiots finis ultra-stéréotypés (la RH bonasse, le lèche-cul du patron, la sidekick du lèche-cul qui répète tout ce qu'il dit comme un perroquet, le webmaster baba-cool).
Bref, Chris, le ptit paillasson humain de la boite gagne soudain en popularité sur l'île perdue où ils sont partis (après que le vieillard qui servait de pilote ai claqué) parce qu'il a certaines compétences de boys-scout, à partir de là tout est prévisible.Et Adam Brody sera visiblement catalogué à vie dans des rôles de souffre-douleur comme celui qu'il tient ici.
Heureusement, il y a Jean-Claude. Celui qui sauve le film, ou du moins c'est la seule raison valable de pouvoir apprécier ce film (ou même juste de chercher à le regarder). A chaque fois qu'il s'autoparodie ou qu'il endosse le déguisement de faux badass sans cervelle c'est juste excellent (le lâché de cri primaire). Disons le, s'il n'était pas au générique, ce film ne mériterait pas une seconde de votre temps (les détracteurs de JCVD peuvent évidemment passer leur chemin tout de suite). Chacune des interventions de son personnage (Storm Rothchild) vaut le détour: la brouette, le tigre, l'imitation de cris d'animaux ...
Et le pire c'est que -comme dirait Karim Debbache- Jean-Claude se donne toujours à fond, on le sent, même dans les rôles où on se moque ouvertement de lui-même, comme celui-ci.