Wendell et Wild par Mobystoukette

Je suis un grand fan de Selick et que dire à part que j'avais certainement trop d'attente...

Je ne peux m'empêcher de penser que ce film est un immense gâchis alors que le potentiel est énorme.

Continuant à utiliser la technique du stop motion Selick nous livre donc une histoire poussive est trop complexe pour ce qu'elle souhaite raconter. J'ai littéralement passé le premier quart d'heure à me dire que je comprenais rien. Le fil du récit est trop alambiqué et l'action s'enchaîne sans vraiment prendre le temps de souffler (alors que rien ne l'y oblige et, qu'au final, l'intrigue est assez simple).

Je ne vais pas faire la liste précise de tous les soucis. Je pense que le problème principale vient de deux choses :

• Des fils d'intrigues trop gros et peu, voire pas, travaillés.

• un nombre de personnages trop important, avec une volonté de les rendre tous important dans le déroulement du récit ( ce qui les affaiblit).

On peut citer le personnage de Romuald et du mec en fauteuil roulant... Ils n'ont strictement aucun intérêt, mis a part être chacun un deus ex machina lors de l'apparition du big boss des enfers, qui lui même n'a pas vraiment de but (même si niveau design il est clairement top).

Enfin pour terminer sur les mauvais points, la musique de Bruno Coulais, elle est moins vive, moins piquante. Là où celle de Coraline virevoltait pour passer d'une émotion à l'autre ou d'une ambiance à la suivante, il y a ici une sorte de torpeur. La musique n'est pas moche... Mais elle ne se suffit pas à elle seule. Preuve en est de l'utilisation de musique tierce, bien trouvée, mais qui sort un peu de l'univers qui se construit autour de nous. De plus, Coulais a une légère tendance à ressortir des airs de Coraline... C'est à peine caché et de ce fait la comparaison est d'autant plus inévitable.

Côté bon point (parce que tout n'est pas mauvais quand même) :

- Le chara design des démons qui m'a fait penser à picasso.

- L'univers toujours aussi foutraque

- La bande son bien trouvée.

- Le stop motion : on a beau dire, mais on sent tout de suite l'envie de faire et de créer. 

A découvrir, mais j'espère que Selick trouvera la porte de Del Toro un jour car leur collaboration et leur univers semblent bien plus intéressant que ce qui nous est proposé ici.