En 2001, le chanteur de country Dwight Yoakam a décidé de réaliser un western. Comme Dwight Yoakam a beaucoup de contacts à Hollywood, cela lui a permis de rassembler un beau casting
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Avec son joli titre, South of Heaven, West of Hell s’annonçait comme un western contemplatif rempli de country, avec un casting qui allait briller de mille feux. Malheureusement, si le film de Dwight Yoakam est bien aussi étrange qu’on pouvait l’attendre (il y a des cowboys en robe de chambre et les rapports entre les personnages sont particulièrement bizarres), absurde même, le rythme est lui aux abonnés absents et l’histoire absolument inintéressante. Les dialogues sont particulièrement mauvais, déclamés de manière indécente par des acteurs qui étaient en fait en vacances et qui ne croient jamais en ce qu’ils disent, sauf peut-être Vince Vaughn, réellement convaincant en méchant sanguinaire (qui disparaît tout de même pendant une bonne demi-heure au milieu du film). On était en droit de s’attendre à autre chose qu’un film avec de longs plans sur la plaine ouest-américaine, avec des personnages qui se regardent, personnages sans passé, sans futur, sans présent et surtout sans intérêt. Il n’y a aucune intensité dramatique dans ce que tente de faire passer Dwight Yoakam. Lui-même n’était d’ailleurs pas le meilleur choix pour être premier rôle, malgré toute sa bonne volonté. Il est constamment éclipsé par les autres, pourtant pas très bons.
La principale qualité de South of Heaven, West of Hell, c’est son côté absurde et son score (heureusement, de la part d’un musicien faisant ses débuts comme compositeur). Le reste est digne d’oubli. Dommage.