Après avoir découvert le dernier bijou de monsieur Woody Allen au cinéma y'a quelques jours, L'homme Irrationnel, que j'ai adoré, je suis entré dans une envie folle de découvrir plus amplement la filmographie du gars. Hier soir, étant un peu fatigué et ne voyant rien de bien intéressant à la tv, j'ai voulu me regarder un petit film tranquille et pas très long, bah quoi de mieux que de foncer dans ce cas sur un Allen, hésitant entre To Rome with love et Whatever Works, c'est la durée du métrage qui l'a emportée.
C'est donc Whatever Works qui a remporté le duel, l'histoire d'un vieux ronchon qui n'aime rien, un génie ayant frôlé le prix Nobel qui est tellement intelligent qu'il se croit au dessus de tout, rien n'a de valeur et encore moins de sens pour lui, jusqu'au jour où il croisa le chemin de Melody. Jeune, très jeune fille, naïve et un peu pommé qui vient de rejoindre New York après avoir quitté la maison familiale, elle rêve comme bon nombres de jeunes innocents de réussir au sein de la grande pomme, mais la désillusion est bien là. Un soir elle demande à Boris, le vieux ronchon de l'aider car elle est à la rue, lui n'étant prêt à rien pour les autres décide finalement de lui venir en aide, et le temps passe, jusqu'au jour où ils se marièrent et n’eurent aucun enfants.
Pas le plus marquant des Woody Allen, et pourtant, c'est toujours un bonheur de suivre ses histoires au combien folles et attachantes, c'est également une manière de dire que l'amour n'a pas d'age et que le bonheur peut arriver à n'importe qui, n'importe quand. Un beau message donc pour une romance improbable et énergique, le seul point qui m'a un peu déçu c'est le coté Malcolm j'ai envie de dire, le personnage principal qui cause aux spectateurs face caméra. Ca ne me dérange guère dans Malcolm ou plus récemment le Loup de Wall Street par exemple, mais ici, je n'en voyais pas vraiment l’intérêt. La fin aurait également gagnée à finir quelques minutes plus tôt, lors de la scène de l’hôpital, une fin parfaite à mon sens, mais non, ça n'est pas le cas malheureusement.
M'enfin, c'est bien les deux seules petites choses que je regrette, car à part ça la relation entre un Larry David horriblement désagréable et une jeune naïve Evan Rachel Wood est plaisamment attachante, Patricia Clarkson, Ed Begley Jr. et Henry Cavill comblent merveilleusement ce casting plutôt restreint qui porte des personnages haut en couleurs. Une comédie romantique de plus réussie pour ce bon vieux Woody qui s'amuse à filmer ce couple inattendu.