🎬 WHEN THE LIGHT BREAKS - Rúnar Rúnarsson | ⭐ 6,5/10
Una, une jeune étudiante islandaise vit une belle histoire d'amour cachée avec Diddi, qui est déjà en couple avec Klara. Alors qu'il a prévu de rompre avec cette dernière pour vivre pleinement son histoire avec la première, il décède brutalement.
Si l'on peut mettre à son crédit la finesse de son écriture, la beauté des images et de la lumière, sublimant les paysages islandais, ainsi que la force d'interprétation du personnage principal féminin, le film ne m'a malheureusement pas touché plus que ça, notamment car il prend beaucoup de temps à installer son récit de départ, dont on connait pourtant parfaitement les contours (la double relation, l'accident, la rencontre entre les deux amoureuses endeuillées...) si l'on a vu la bande-annonce. Sachant que le film est très court, l'on aurait aimé rentrer plus rapidement dans le coeur du sujet : comment faire son deuil lorsque l'on est invisibilisé et que l'on ne peut exprimer l'ampleur de son chagrin au grand jour.
Le choix de ne concentrer le récit que sur les 24 heures du drame et le scénario, assez maigre, contraignent à faire s'enchaîner les scènes de sidération et de pleurs et ne permettent pas de rentrer de manière suffisante dans la psychologie des personnages. Ainsi, le film ne dure qu'1h22 mais il m'a pourtant semblé très long.
Il a tout de même le mérite de proposer de jolis moments et de mettre en avant des problématiques intéressantes liées à la gestion d'un deuil. L'importance de l'amitié, de se soutenir et d'essayer de sourire et garder la tête haute, même lorsque l'on est au plus bas, le besoin physique de se reconnecter à l'être perdu par le biais d'un tiers qui lui était proche (à travers une très belle scène finale, aussi surprenante que touchante)...
Présenté en ouverture de la section Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes, When the light breaks est un beau film dont j'attendais néanmoins davantage.
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