Le Magicien d'Oz
J'ai toujours eu une certaine sympathie pour Michael Moore; de par son ton caustique, sa bonhomie naturelle et l'autocritique qu'il parvenait à faire dans ses premiers reportages. Mais là, je dois...
Par
le 15 sept. 2016
19 j'aime
5
Le trublion Michael Moore n'est jamais aussi efficace que quand il analyse et critique, et cela avec beaucoup d'efficacité et d'humour corrosif, les travers de son propre pays, les United States of America, comme l'ont prouvé "Bowling for Columbine" ou encore "Fahrenheit 9/11", tous les deux sortis sous l'ère Bush.
Quand le réalisateur américain s'exporte en Europe pour y comparer l'école, le travail, la prison, la nourriture et d'autres sujets primordiaux sur lesquels se construit une société, l'ensemble y est traité là beaucoup plus en surface, sans aller vraiment au fond des choses et voir ce qui ne va pas dans tel ou tel pays.
Alors certes, certains des dispositifs, comme le système carcéral en Norvège, sont pour le moins stupéfiants et portent visiblement leurs fruits. Et on ne peut retirer au réalisateur le fait qu'il nous propose là un film centré sur l'entraide et la solidarité pour proposer de meilleurs lendemains pour tous, ce qui est totalement louable comme démarche et n'est pas pour me déplaire en ces temps de morosité ambiante.
Mais cela reste malgré tout relativement subjectif, en voulant se concentrer uniquement sur les point positifs d'un pays et ne pas pointer du doigt ce qui ne va pas.
"Je cueille les fleurs, pas les mauvaises herbes" nous dit-il. Mais aurait-il fallu qu'il s'occupe d'un jardin dans sa globalité, pour nous montrer la réalité de chaque pays, ses qualités comme ses défauts et avoir son point de vue d'américain sur la vieille Europe. Une prise de position qui a déjà été vu comme un handicap dans l'une de ces œuvres précédentes, "Sicko", centrée sur le système de santé.
Alors non, les USA ne sont pas le plus grand pays du monde, et cela pour de nombreuses raisons présentes dans le film. Mais les autres pays visités par le réalisateur natif du Michigan ne sont pas que sourires et arcs-en-ciel.
Un feel-good movie, oui. Un plaidoyer humaniste, certes. Mais tout cela reste assez manichéen et naïf dans son ensemble, malheureusement.
Créée
le 14 sept. 2016
Critique lue 708 fois
12 j'aime
D'autres avis sur Where to Invade Next
J'ai toujours eu une certaine sympathie pour Michael Moore; de par son ton caustique, sa bonhomie naturelle et l'autocritique qu'il parvenait à faire dans ses premiers reportages. Mais là, je dois...
Par
le 15 sept. 2016
19 j'aime
5
Le problème de Moore, c'est qu'il est américain... et que forcément son "cinéma" (si on ose appeler ça comme ça) est profondément américain, avec toutes les mauvaises idées que ça implique dans...
Par
le 28 sept. 2016
18 j'aime
6
Je n'avais vu que deux documentaires de Moore : "Bowling for Columbine" et "Fahrenheit 9/11" (beaucoup plus dispensable que le précédent). Le premier constat est que "Where to invade next" est...
Par
le 8 sept. 2016
12 j'aime
6
Du même critique
Premier film de l'actrice Paola Cortellesi (également personnage principal ici) et grand succès critique et public (récompensé par le Prix Spécial du Jury et le Prix du Public au Festival du Film de...
le 16 mars 2024
41 j'aime
"L'histoire ne se souvient pas du sang, elle se souvient des noms."Série préquelle de «Game of Thrones», se déroulant près de 2 siècles avant celle-ci et nous contant la chute progressive mais...
le 26 oct. 2022
37 j'aime
7
Ça vous est déjà arrivé de vous retrouver devant un film et de vous questionner sans cesse sur ce que vous faisiez là, que vous vous étiez trompé de salle et que vous pourriez être ailleurs pour...
le 7 févr. 2018
29 j'aime
4