Guerre et Jazz
L'exercice du court-métrage n'est jamais simple : que raconter en si peu de temps. Et comment le raconter. Autant pour un long métrage on peut trouver des structures qui fonctionnent plus ou moins,...
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le 30 nov. 2015
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L'exercice du court-métrage n'est jamais simple : que raconter en si peu de temps. Et comment le raconter. Autant pour un long métrage on peut trouver des structures qui fonctionnent plus ou moins, autant pour un court, c'est plus libre, et donc plus difficile de dégager des éléments qui fonctionnent.
En tous cas, ici, ça fonctionne. Mais c'est peut-être aussi parce que l'auteur avait déjà son long métrage tout écrit et qu'il a choisi deux scènes à mettre en scène pour le court. Ainsi donc, il n'y a pas d'objectif principal, mais bien des enjeux dans chacune des deux scènes. Et puis il y a un écho, un lien. Bon, on sent qu'il manque des choses, narrativement parlant, que les deux scènes auraient pu être encore plus liées. Mais à cela, l'auteur pâlie avec un grand sens du conflit : la deuxième scène comporte donc un très grand moment d'écriture, un conflit entre deux personnages, mené d'une main de maître, avec une conclusion pessimiste. Et puis enfin, le film ne fait jamais que mettre l'eau à la bouche en ce qui concerne le long métrage.
La mise en scène n'est pas aussi bien menée que dans le long métrage. On retrouve déjà certains effets de montage qui marchent, mais d'autres, en revanche, sont moins réussis à cause d'une mauvaise valeur, d'une demi-seconde de trop avant le cut ou autre détail dérisoire. Il reste tout de même de très beaux moments visuels, la caméra épouse déjà l'écriture (ce beau moment où l'orchestre répète, que la caméra tourne autour du prof). Et puis il y a ces acteurs ! J.K. Simmons est déjà bien dans la peau de son personnage, quoique son premier plan ne le met peut-être pas assez en valeur (je pense que dès son entrée il aurait été bon de le montrer comme un monstre, ce qui justifierait le fait que tout le monde s'arrête à son arrivée). Johnny Simmons incarnait alors le héros : je ne fus pas tout de suite convaincu, ça m'a pris quelques plans. Mais quand ça a pris, ça a bien pris. Malgré cela, je dois dire que je préfère Miles Teller dans le long métrage. Certains autres acteurs secondaires resteront pour le long, notamment C.J. Vana qui cherche toujours sa barre de chocolat par terre.
Bref, ce court-métrage me paraît réussi malgré quelques petites maladresses formelles et une narration qui manque d'un petit quelque chose pour que le film fonctionne comme un tout et non comme une sorte de mise en bouche pour le long métrage.
Créée
le 30 nov. 2015
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