L’année dernière, je vous parlais du documentaire Whitney de Kevin Macdonald. Je vous avais également concocté une courte playliste ! Quel serait donc l’intérêt pour moi de regarder Whitney : Can I Be Me ? Je vous avoue que je me posais cette question au début de mon visionnage, car tous deux reprennent le même argumentaire. Cependant, là où le film de Kevin Macdonald donnait (volontairement ?) une image détestable/peu reluisante de la chanteuse, celui de Nick Broomfield la rend attachante malgré ses erreurs de parcours.
Ce que j’ai le plus aimé dans ce documentaire est la voix off de Whitney Houston elle-même. Dans l’autre documentaire, le réalisateur « lui » donnait moins la parole dans mes souvenirs. Là, on l’entend donner son ressenti sur ce qu’elle veut et exprimer ce qu’elle désire. De ce fait, on comprend mieux sa relation très controversée avec Bobby Brown. Je me suis même surpris à trouver ce dernier attachant. Oui, oui, vous avez bien lu : attachant ! Certes, il est en partie responsable de sa longue descente aux enfers, mais Nick Broomfield met en avant un ensemble de facteurs tout aussi pertinents.
Le long-métrage s’attarde beaucoup sur la tournée de 1999, par le biais d’images d’archives très appréciables. Ça m’a d’ailleurs permis de découvrir des performances live de Whitney que je n’avais jamais vu auparavant. De ce côté-là, l’œuvre de Nick Broomfield vient en complément de celle de Kevin Macdonald (qui se concentrait davantage sur les années 80 et 90, pour délaisser le reste). Et puis, le choix de cette période n’est pas anodin, puisqu’elle a marqué la fin de la relation entre la chanteuse et Robyn Crawford. J’ai aimé le fait qu’aucune véritable supposition ne soit faite sur la présumée homosexualité/bisexualité de Whitney, de même qu’il n’accuse pas indirectement Robyn de sa mort. C’est bien là l’une des qualités premières de ce long-métrage : sa neutralité.
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