Wilderness
5.3
Wilderness

Film de M.J. Bassett (2007)

Passé inaperçu, Wilderness mérite pourtant qu'on s'intéresse. Avec ce second film, Michael J. Basset confirme tout le bien qu'on pensait de lui après La Tranchée (2001). Il n'y a plus à dire, les réalisateurs outre-manche savent comment réinventer et dynamiter les genres pourtant codifiés des films de genre. Wilderness s'attaque au Survival comme Danny Boyle a pu le faire avec 28 jours plus tard. Un casting d'inconnus, une trame simple (des jeunes poursuivis par le père de leur colloc fraîchement décédé) et une mise en scène sobre, sans oublier des effets gores rares mais efficaces.

L'originalité du film résident dans le fait de prendre des héros qui ne sont pas des enfants de cœur. Les jeunes garçons viennent en effet d'un centre de redressement pour mineurs et s'ils y sont ce n'est pas pour un vol de carambar mais pour viols, meurtres... Bref, une belle brochette d'enfoirés en puissance dont les traits d'adolescents ne ressortent que très rarement. Envoyés dans une île anciennement occupée par l'armée et accompagnés par leur surveillant autoritaire, le cortège rencontre son homologue féminin et s'unit dans la souffrance des meurtres de plus en plus saignants.

Les jeunes s'organisent et se laissent aller à leur penchants dans la résistance au père vengeur. Les dialogues et les jeunes interprètes sont convaincants, ce qui rend le film tout à fait divertissant et prenant jusqu'à la fin. Sans temps morts, Wilderness alterne scène de massacre et dialogues épaississant les personnages. Mention spéciale à Toby Kebbell (déjà apperçu dans Alexandre d'Oliver Stone) qui incarne Callum, leader charismatique de cette petite meute.
Wilderness est à ranger dans le rayon de la nouvelle vague britannique du film de genre. Compléter la séance Outre-Manche avec Deat Meat (2004) et Isolation (2005) et bien évidemment The Descent (2005), la soirée sera totale.
Engage-Guignol
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le 12 mai 2010

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Engagé-Guignol

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