Power Rongeurs
Sorti en 1971 et petit carton surprise du box office, Willard est l'un des premier films à mettre vraiment en scène des rats attaquant des humains. Succès oblige, le film engendrera de nombreux...
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le 7 déc. 2022
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Film d'horreur, si l'on peut dire, qui présente une certaine originalité au travers de la description, lente, des conditions qui pousseront le jeune homme asocial éponyme à user d'une force insoupçonnée tout aussi originale. On peut dire qu'ils sont rares, les films à utiliser les rongeurs de la sorte, et "Willard" est comme une extension du passage de "Nosferatu" consacré à la propagation de la peste, cette fois-ci mis en scène de manière beaucoup plus pragmatique et concrète.
Ce n'est pas un chef-d'œuvre, et justement toute la partie initiale pré-pétage de plombs est vraiment très longue, et ce en grande partie à cause du personnage principal qui donne l'impression de sortir d'un téléfilm bas de gamme (pardon pour Bruce Davison) et ce malgré la présence de Sondra Locke, la future madame Eastwood. En fait il n'y a rien de particulièrement brillant dans l'interprétation, et Ernest Borgnine en patron cupide et manipulateur n'apporte vraiment pas grand-chose au film. On suit péniblement la série de brimades et d'humiliations que subit Willard, de la part de sa mère, de son patron, des autres employés, etc. jusqu'à ce qu'il se découvre une passion et une amitié envers les rats.
Et là, ça devient un peu mignon et un peu ridicule, tant cette nouvelle amitié que le rapport qu'il entretient avec eux, la façon de les dresser, de leur parler. D'un côté le gentil rat blanc Socrate, de l'autre le méchant rat noir Ben (qui fera d'ailleurs l'objet d'une suite !). Il va peu à peu les transformer en machine de destruction, capable de ruiner la fête du boss, voire même de le menacer et plus encore. Bon c'est assez drôle de voir surgir ce segment narratif, initié par la demande de la mère qui souhaiter que son gentil fils s'en débarrasse... Malgré tout le film s'en sort pas si mal, sans effets spéciaux numériques ou mécaniques, et la dimension presque psychanalytique de la violence animale n'est pas traitée de manière lourdingue comme c'est si souvent le cas en matière de cinéma horrifique. Il aurait juste fallu plus d'aspérités et de nervosité pour en faire quelque chose de bien.
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Créée
le 8 juin 2023
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