Un film de guerre à hisser un cran en-dessous de Platoon, Né un 4 juillet, Apocalypse now et Voyage au bout de l'enfer. Windtalkers est au-delà des clichés du film de guerre habituel (avec un héros triomphant et son happy end). Windtalkers est un film sage qui tend à se définir comme le défenseur de la tribu indienne Navajo pendant la guerre 1939-45 dans les îles du Pacifique (Saïpan, Hawaï...). Windtalkers ou comment arriver à protéger les messages codés américains de l'ennemi : un scénario béton, bien armé et qui se définit comme une base pour une réalisation déconcertante de réalisme dans les scènes de guerre face à un suspense qui tient la route. De quoi remercier John Woo qui s'essayait au genre après Broken arrow et Volte face. On sent et l'on voit la patte de l'ex-réalisateur hongkongais. Nicolas Cage trouve là l'un de ses meilleurs rôles, se retrouve dans la peau de Joe Enders, et l'on est bluffé devant une telle interprétation. Suivent les excellents Christian Slater (Entretien avec un vampire), Adam Beach et Roger Willie. La musique, elle aussi, est déconcertante. Normal, c'est "juste" James Horner qui s'en occupe. Un film à ne manquer sous aucun prétexte. Il y a du culte dans l'air...