La "Grande Inconnue"

Le petit succès du Retour de Jafar étant, les studios Disney décident de créer une nouvelle séquelle de « Grand Classique » qui sortira elle aussi directement en vidéo. Ils choisissent contre contre toute attente de pondre une suite aux Aventures de Winnie l'Ourson, la série TV qui suivit dans les années 80 et le nombre conséquent de jouets et peluches ayant fait son petit effet sur le petit monde de l'enfance qui a depuis bel et bien adopté les personnages colorés de l'univers de Winnie.

Nous retrouvons donc nos amis là où nous les avions laissé dans l'opus précédent, soit au départ annoncé de Jean-Christophe qui, ici, a bien du mal à l'expliquer au très naïf Winnie. Il lui laisse pourtant une lettre d'adieu expliquant qu'il retourne à l'école et doit délaisser ses amis animaliers mais la lettre, enduite de miel, est mal traduite par Maître Hibou qui leur annonce que Jean-Christophe est parti dans le pays de Crâne (jeu de mots raté pour 'école' en anglais, 'school' devenant 'skull') où vivent de dangereuses créatures telles que les éfélants, les nouïfes et le cranosaurus !

Avançant dans la "Grande Inconnue", nos compagnons soudés par leur amitié envers Jean-Christophe se passeront hélas de Maman et Petit Gourou, absents du long-métrage. Nous les suivons dans une forêt pleine d'embûches et de trépas où ils vont surmonter leurs peurs les plus profondes afin de retrouver leur ami censément disparu. Cette suite se veut donc plus rocambolesque mais également plus originale, le scénario étant inédit et les introductions via le livre (et son narrateur) ayant quant à elles disparues, laissant place à une intrigue directe et non à une compilation de courts-métrages.

La réalisation demeure excellente et ce, malgré son statut de direct-to-vidéo. Les doublages restent, eux, de très bonne qualité, à l'inverse des chansons du film, gnan-gnan et peu mémorables. Et si cette séquelle fut critiquée à sa sortie à cause de son ton glauque et de ses scènes plutôt effrayantes pour le jeune public (chose compréhensible), il n'en demeure pas moins une excellente suite bien meilleure que son prédécesseur malgré le charme désormais inopérant.