Preux qui restent
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Dans un prestigieux lycée de garçons de la Nouvelle-Angleterre débutent les vacances de Noël de l'hiver 1970. Tous les ados s'en vont fêter Noël en famille, sauf 6 d'entre eux que les parents ne peuvent ou veulent pas récupérer selon les cas. Le professeur d'histoire ancienne Mr Hunham, desesté de tous les élèves, est, pour avoir osé mettre une mauvaise note au fils de l'un des grands donateurs de l'école, condamné par le directeur d'icelle à passer ses vacances à surveiller ces 6 gosses, aidé uniquement par la cuisinière des lieux. Très vite, 5 d'entre eux s'en vont passer des vacances au ski avec le père richissime de l'un deux. Mais Angus, dont Mr Hunham n'arrive pas à joindre les parents pour obtenir une autorisation de sortie, doit rester sur place. Angus est un ado très intelligent, mais difficile, et tourmenté. Le film devient alors un huis-clos à 3 personnes, se concentrant spécifiquement sur la relation entre Angus et le professeur Hunham, deux fortes personnalités. Bien évidemment les personnages vont évoluer, et bien sûr le film va s'aérer et voyager dans des décors naturels de toute beauté, saisis par le chef op avec tant de soin qu'on jugerait être transposé à la fin 1970. Evidemment le film n'évite pas les clichés, ou les situations attendues, mais chaque scène est toujours parfaitement abordée, avec le bon ton, et l'enchainement est tellement fluide, que le film a progressivement grandi en moi pour finir par l'emporter. Le réalisateur dit s'est inspiré de Merlusse de Pagnol comme point de départ, et y a mêlé beaucoup de souvenirs personnels. C'est donc un film qui relève a priori de l'intime. Je ne suis pas toujours très fan d'Alexander Payne, disons qu'il a un vrai sens du métier, mais il y a parfois trop de cynisme dans son cinéma pour me plaire. Ici ce n'est pas du tout le cas, c'est je pense son meilleur film, et le meilleur film de Noël de cette fin d'année, ne passez pas à côté !
Créée
le 6 déc. 2023
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