Kill 'em All
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Chaque année, des milliers de gens disparaissent dans le Bush Australien. Si une majeur partie d’entre elles sont retrouvés saine et sauve en moins d’un mois, d’autres ne laissent jamais signe de vie. Cette histoire est inspiré de fait réels nous rapporte l’écriteau d’introduction. Wolf Creek c’est le nom d’un cratère causé par une énorme météorite durant les temps immémoriaux, un spot idéal pour des globes-trotters en quête de clichés panoramique pour leur vlog. Mais l’Australie c’est aussi des contrées sauvages, un climat austère, certaines des espèces les plus venimeuses au monde, des bandits expatriés et des survivaliste en herbe qui vivent en ermite. C’est même pas loin d’être le pire endroit de la terre où faire de l’autostop, rares étant les véhicules de passage. Qu’à cela ne tienne, un dépanneur bien sympa fringué comme Crocodile Dundee débarque sans crier gare pour leur apporter son aide et leur offrir le gîte et le couvert avec toute l’hospitalité des gars du coin. Ce qui commence comme un sympathique road trip entre ados dans des paysages immaculés va vite déchanter lorsque le piège tendu sur Ben Liz et Kristy va se refermer. Le récit va alors basculer dans une franche descente aux enfers glauque et perverse à souhait après une soirée arrosée à l’eau de pluie de Top End. Garantie sans nerf et sans moelle épinière avec l’aide d’un vrai couteau aiguisé.
L’ouverture aux cultures étrangère est ce qui constitue le fondement des échanges universel et du partage pour les beatniks en herbe qui acceptent de nouer des relations de confiance avec leurs hôte sous couvert du respect de l’intimité de tout un chacun. Les rapports peuvent être spontanée, motivés, mais également biaisés par des croyances ou philosophie de vie tout bonnement incompatible. Se fier à son instinct reste une donnée primordiale lorsque le malaise s’installe et que les rapports révèle une animosité palpable voir un danger imminent. Dans ce cas, l’instinct de survie reprend ses droits et il ne faut pas hésiter longtemps à prendre ses jambes à son cou. Mais lorsque l’on tombe sur un homme qui a du bagout capable d’électriser son auditoire, il devient alors difficile de voir le traquenard arriver. Wolf Creek se différencie du tout venant des survival sortie à la même époque par sa lente exposition donnant de la densité à ses personnages principaux. Loin des artifices hollywoodien, Greg McLean s’emploie à rendre son récit le plus réaliste qui soit avec une mise en scène naturaliste proche du documentaire voir du found footage notamment grâce à l’emploi d’une caméra portée. La sensation de promiscuité en est décuplée, tant et si bien que l’on se sent aussi bien trahit que souillée par ce bourreau au demeurant fascinant à bien des égards. On savait qu’une menace pesé sur ce voyage, comme une longue épée de Damoclès prête à leur trancher le sifflet. On ne savait pas quand, ni le pourquoi du comment. La raison de ce revirement ne sera jamais exposée. Mike Taylor n’agit que par prédation. Il le fait parce que c’est dans sa nature absolue de chasseur, il n’y a rien de personnel même si l’on ressent une véritable perversité dans ses ignominies, d’autant que son physique atypique et sa personnalité décalée le rapproche notamment d’un Freddy Krueger. Aussi sympathique qu’il en a l’air, ce Crocodile Dundee est un manipulateur vicieux et dépourvu de toute empathie pour ses proies.
Greg McLean sait employer son matériel a bonne escient, de la même manière que Tobe Hooper l’avait abordé avec Massacre à la Tronçonneuse 30 ans avant. Plutôt que de donner dans la surenchère bête et méchante, le cinéaste distille une atmosphère crasseuse et oppressante et abreuve le spectateur d’image marquante, si bien que l’on se souvient encore de ce charnier de corps putréfié affreusement mutilés. On partage sincèrement le désespoir de cette situation vécu par les protagonistes, tout comme on se sent réellement cloisonner dans ces recoins caverneux, à la recherche de la moindre issue providentielle bien que la fuite en avant dans ces étendues arides ne soit qu’un court sursit accordé par leur geôlier qui ne vise qu’à se satisfaire d’une traque haletante que l’on sait gagner d’avance pour lui qui connaît les moindres recoins de son territoire. Quand la confiance que l’on place en l’être humain vacille pour laisser la place à l’effroi, c’est qu’il est déjà trop tard. Les grands espaces, l’inconnue, le grand méchant loup deviennent alors des peurs tangible et déroutante. Une chose est certaine c’est que Wolf Creek ne risque pas de réconcilier les vacanciers souffrant de dormir chez l’habitant. Privilégiez les hôteliers, c’est plus rassurant.
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le 20 oct. 2023
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