Loup-garou
Leigh Whannell reprend ici le mythique monstre qu’est le Loup-garou directement repris de l’univers des monstres de la Universal. Il est bon de rappeler que c’est la deuxième fois que ce réalisateur s’attaque à une figure monstrueuse iconique du cinéma. Après l’échec du ‘’Dark Universe’’ en 2017, c’est Whannell qui avait prouvé en 2020 avec son ‘’L'Homme invisible’’ qu’il était possible de renouer avec le succès du passé tout en modernisant le monstre en lui-même. L’idée est donc de reproduire la même formule qui a fait ses preuves, mais autour du Loup-garou cette fois-ci.
À la suite de la disparition de son père, Blake Lovell (Christopher Abbott) hérite de la ferme familiale qui se trouve en Oregon. Il décide de s’y rendre avec sa femme Charlotte (Julia Garner) et sa fille Ginger dans l’optique de ressouder sa famille qui s’effrite de plus en plus. Voilà qu’à peine arriver sur les lieux qu’ils se font agresser par une mystérieuse créature. Ils parviennent à se barricader dans la ferme, mais Blake blessé durant l’affrontement commence petit à petit à se transformer…
Bon on ne va pas y aller par quatre chemins, cette nouvelle interprétation du fameux Loup-garou est tout juste sympa dans sa forme et peu prenante dans son fond. Whannell reprend le concept de moderniser un mythe et pour le coup ce n’est pas la technologie (C’était le cas pour l’Homme invisible.), mais un virus/maladie qui va servir d’argile pour façonner cette version du monstre à la sauce 2025.
Le concept est intéressant et apporte son lot d’idées créatives à l’ensemble, comme tout ce qui tourne autour de la vision de la créature ou son aspect global. Par exemple, la transformation se fait progressivement et dans la douleur. D’ailleurs, le Loup-garou de Whannell est difforme et inquiétant au possible.
Concrètement, le réalisateur nous propose ici une œuvre intimiste évoluant dans une ambiance à la fois sombre et menaçante dont le propos en son sein se perd plus la narration progresse. Ça n’enlève cependant rien à la créature en elle-même qui réussit à marquer les esprits sans difficulté. Le département maquillage et prothèse a fait un travail plus que réussi à ce titre.
Globalement, ce ‘’Loup-garou’’ édition 2025 ne signe pas un retour aussi mémorable d’un monstre de la Universal qu’avait pu être ‘’L’Homme invisible’’ en 2020 avec le même réalisateur et le même studio. N’empêche, ça tient suffisamment bien la route pour y passer un moment d’épouvante satisfaisant.
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