Depuis sa version de L'homme invisible, certains critiques presse sont passablement indulgents avec le cinéma de Leigh Whannell. Curieux par nature, on se laisse tenter. Mais son nouveau recyclage d'un classique ne vaut cependant pas tripette...
Le contraste entre ses dialogues cul-cul la praline et le côté crapoteux de certaines scènes rend l'ensemble assez grotesque. Le rythme n'est pas là. Certains enchainements sont expéditifs - pour ne pas dire bâclés - et dans le même temps, les scènes sont dilatées comme pas permis. Sur ce dernier point, le procédé se veut anxiogène, mais le résultat est une sensation de sur-place. On rabâche la même scène, et au final, le temps semble bien long en dépit d'une durée somme toute bien courte.
Les situations sont clichés et pas plus que la précédente version de Joe Johnston (Wolfman en un seul mot), le scénario n'est intéressant. Peut-être faudrait-il d'ailleurs considérer un moment que cette histoire n'est tout simplement pas suffisamment bonne pour mériter un long-métrage de plus... Autant se limiter une fois pour toute à l'original de 1941, si tant est qu'on le trouve intéressant. Petite variante cette fois-ci : passé l'exposition, l'intrigue se déroule quasiment en temps réel. Le film s'évite ainsi toute explication. Mais le rendu à l'écran est pauvre.
En définitive, Wolf man a le mérite de faire prendre conscience que question ringardise, le film de loup-garous est un bon challenger au film de requins... Mais en dehors de cette révélation, il n'y a pas grand chose à sauver là-dedans.