Wolfcop par SlashersHouse
Il y aura fallu pas mal de temps pour que ce tant attendu Wolfcop déboule sur support numérique, car pendant de nombreux mois il n’a été exploité en salles qu’au Canada, faisant enfler une impatience insupportable.
Pourtant le film a un synopsis des plus téléphonés avec son inspecteur hirsute nommé Lou Garou et son titre qui ne fait pas dans la finesse et ne réserve aucune surprise. C’est aussi parfois dans les vieux pots usés qu’on fait les meilleures soupes et Wolfcop est de cet acabit là ! Bien que les films de loups-garous ne soient pas aussi nombreux à sortir que ceux de zombies ils reviennent doucement à la mode et Wolfcop est assurément la bobine à montrer si vous voulez convaincre votre auditoire. Mieux, à peine le festival fini le logo du second opus s’affiche pour vous prévenir que vous n’avez pas fini de vous marrer !
Il est assez rare que les métrages financés par crowdfuning soient réellement bons, en fait c’est souvent la sympathie qu’ils attirent qui créent une sorte d’indulgence chez le spectateur, or ici nous sommes réellement dans quelque chose d’excellent, hilarant, jubilant et gore à souhait, renouant avec brio avec l’esprit des références des années 80, bien que dans le même registre on lui préférera Bad Milo!. On pourra bien reprocher que la photographie fasse un peu matos semi-pro (faut pas oublier que le budget ne dépasse pas le million de dollars), mais on laisse de côté cette indigence tant le délire est immense et ininterrompu. On est même surpris par la qualité des effets-spéciaux animatroniques/cosmétiques pour une telle production indépendante. Les transformations sont bluffantes et non seulement, comme dit plus haut, c’est gore à souhait, mais en plus très bien foutu. Le duo à l’écran fait d’ailleurs des étincelles, avec d’un côté Leo Fafard en flic bourru et de l’autre son sidekick, Jonathan Cherry, totalement allumé et désopilant.
Wolfcop, bien que révélant des faiblesses dues à son budget et lui donnant un visuel proche du téléfilm, réussit là où d’autres auraient échoué. Humour omniprésent, références amusantes, effets-spéciaux aux petits oignons et gore en pagaille, il se place parmi les références de la comédie loup-garou. On attend le second avec impatience !