Pratiquement inconnu dans nos contrées francophones, ce film japonais est un pur produit du cinéma d'exploitation seventies à la mode nippone, c'est-à-dire un cocktail délirant et dynamique d'action, de gore, de sexe et de bagarre. Tout cela est généreusement filmé, parfois de manière expérimentale.
Le scénario est complètement délirant: le personnage principal est un lycanthrope, le dernier de son clan. Contrairement à ses congénères cinématographiques, il ne se transforme pas les nuits de pleine lune mais acquiert une force surhumaine. Au début du film, il est confronté à une énigme quand il voit des personnes se faire mystérieusement découper à coups de griffe devant ses yeux, alors qu'aucun assaillant visible n'est présent. Il va s'avérer qu'il s'agit d'une femme violée ayant contracté la syphilis qui se venge de ses bourreaux. Cette femme devenue folle est manipulée par un groupe de politiques mafieux qui ne vise qu'une chose: atteindre le loup-garou pour tenter des expériences chirurgicales sur lui afin de créer un homme héritant de ses pouvoirs.
Si ce résumé vous donne envie de voir le film, foncez, vous ne serez pas déçu.
Il y a quand même plein de trucs inoubliables comme par exemple une diversion lors d'un combat, au moyen d'une souris sortie de la poche.
Ce film est un festival d'expérimentations et de provocation. Tout n'est pas réussi mais l'ensemble est tellement généreux que l'amateur de films d'exploitation y trouvera assurément son compte.