Ce pure film d'exploitation fut réalisé par un comédien populaire qui avait déjà évoqué le milieu des triades avec un arrière-fond social une décennie plus tôt.
Rien de tout cela ici puisque le tournage au Japon (nécessaire pour échapper à la censure qui n'aurait pas accepter que Taïwan connaisse des dealers) lui permet de rendre hommage au cinéma de genre japonais : film de Gambling (façon Woman Gambler ou Lady Yakuza), héroïne vengeresse borgne à la Sasori, yakuza-eiga et de l'exploitation type Teruo Ishii (nudité gratuite et torture à base de fourmis). Sans oublier un combat dans un bain.
Intention louable sauf qu'il faut tout de même attendre quasiment 1h10 avant qu'on passe aux choses sérieuses. Ce qui précède tient davantage du remplissage plus ou moins visible : interminable séquence de danses (prise sur le vif) dans une rue piétonne et différentes sous-intrigues notamment à base de flash-backs. De plus la narration est brouillonne et maladroite, dénuée de la moindre transition, ce qui fait qu'on ne comprend que rarement que la séquence à la laquelle on vient d'assister est justement un souvenir. Sans parler des invraisemblances.
Le temps paraît bien-long malgré les jolis vus du monts Fuji, même si on voit bien que la plupart des extérieurs ont été tourné aux mêmes endroits.
Par contre quand, ça se réveille c'est tout à fait sympathique (après l'agression de l'héroïne) avec des idées amusantes tel le serpent dans la ceinture. Le rythme est beaucoup plus soutenu avec plusieurs scènes d'actions qui sont correctement réalisées comme les travellings latéraux lors d'un affrontement sur un terrain enneigé.