"Je t'attendrai aussi longtemps qu'il le faut."
Je dois avouer que lorsque je me suis mise à regarder ce film, c'était par pure curiosité d'un autre jeu de Matt Smith que celui du Docteur. Cependant, ce n'est pas son interprétation bien que loin d'être mauvaise (ce sal*ud à réussi à me faire pleurer une fois de plus...) que je retiendrai de ce film.
Ce film est, étrange, curieux avec une part de poésie. Le film est lent, très lent, je le reconnais, et pour beaucoup une telle lenteur serait rédhibitoire dès les quinze premières minutes. Mais pas pour moi. Durant ces quasi deux heures de film et ce dès le début j'ai eu l'impression d'être dans la peau de Rebecca et de ressentir chacun de ses sentiments: du premier amour d'enfance, au chagrin des adieux, la joie de se retrouver, le sentiment que rien ne pourra jamais plus s'interposer entre eux après 12ans de séparation, la violente perte de l'être aimé, tout faire pour le retrouver... Pour aboutir à une perdition en son fort intérieur sur ce qui est correct ou ne l'est pas: un amour incestueux est-il acceptable dès lors qu'il s'agit du clone de la personne (que l'on a mise au monde) que l'on a si longtemps aimée et si brutalement perdue?
Là se trouve tout le sentiment de gène qui règne dans ce film, et c'est un peu la raison de mon 9 sur 10. La faim justifie-t-elle les moyens ? Le progrès qui nous est offert nous permet-il réellement de faire tout ce que l'on souhaite sans penser aux conséquences qui suivront ? Je cherche toujours la réponse, perdue entre ma moralité (peut-être archaïque) et ce que m'a offert ce film. Il m'amène à me questionner sur les réelles possibilités offertes par le progrès ainsi que sur ses dangers.
Outre la réflexion apportée par le scénario, je tenais à donner mon avis sur des décors tout bonnement magnifiques, simples, épurés avec des paysages splendides qui m'ont fortement donné envie de quitter ma petite ville du Sud de la France pour aller découvrir la magnifique île de Sylt.
Je ne saurai vous expliquer pourquoi ni comment, mais Womb est une petite perle poétiquement dérangeante.