Ceux qui ont vu en ce mirifique "femmes en cage" un navet se mette un doigt dans l'... oeil.
Ah, c'est certain, il leur sera facile de moquer deux ou trois détails techniques.
Comme le fait qu'en début de bobine, les dialogues soient accompagnés d'un souffle assez puissant, entrecoupés par un silence spectral lorsque les personnages se taisent.
Ils pourront se moquer de certaines faiblesses (supposées) du scénario.
Oui, que quatre américaines se retrouvent dans une cellule perdue au milieu d'une prison philippine (la " Carcel del inferno" brrr..!!) dont la matonne est aussi une américaine (oui, mais Pam Grier, m'ssieurs dames !) peut déclencher les railleries faciles.
Peut-être, mais ces esprits simples et imperméables passeront à côté de la beauté des couchers de soleil, sous-estimeront le terrible poids du destin de certaines de ces filles torturées, humiliées, violées, qui s'échapperont d'une prison pour se retrouver sur un bordel flottant (merde j'en ai trop dit, là, non ? Ben, c'est pour le suspens, quoi...!), destin qui ne sera pas sans rappeler quelques-uns des plus tragiques opéras ou romans édifiants des siècles passés.
Ils auront également raté la fugace et fulgurante réalisation d'une auteur adoré par Tarantino (Gerardo de Leon), une réalisation sous-produite par l'ami Corman et illuminée par deux ou trois donzelles suavement transpirantes.
Non, finalement, le seul défaut de l'ensemble, c'est bien ce petit détail pénible: on y voit pas un poil.
Et les contorsions et mouvements de caméra acrobatiques pour parvenir à nous faire comprendre l'histoire tout en cachant l'interdite toison pubienne des belles captives est finalement assez pénible. Mais c'est un point de vue.