MCU (Marvel Cinematic Universe) n.m. : Ensemble de films Marvel
regroupant les héros de l'équipe Avengers (Thor, Iron Man, Captain
America, Hulk, Black Widow (Veuve Noire en VF) et Hawkeye (Oeil de
Faucon en VF)) ainsi que les Gardiens de la Galaxie (Groot, Rocket
Racoon, Starlord (aka. Peter Quill, Gamorra et Drax) et quelques
autres héros tels que Doctor Strange ou Spider Man (qui bénéficiera de
son propre film le 28 juin 2017) se déroulant dans le même univers, de
façon (presque) chronologique.
DCU (DC Cinematic Universe) n.m. : La même chose mais chez DC. Avec leur empreinte et leurs
héros donc.
Leur empreinte vraiment ?
Si je devais décrire l'univers de DC, la première chose qui me viendrait à l'esprit serait un univers sombre, avec des héros torturés, un manichéisme parfois renversé, des quêtes simples mais profondes et quelque chose de très sérieux.
Alors que chez Marvel bah… C'est de la déconne, suffit de voir le côté pop des Gardiens de la Galaxie ou du trailer de Thor Ragnarock, le côté rock assumé de Iron Man, la destruction de certains mythes comme la première apparition du Mandarin dans Iron Man 3 ou encore Civil War pour s'apercevoir de tout ça.
Et là… Bah Wonder Woman… C'est un peu la passerelle.
L'histoire de Wonder Woman est assez classique : Diana vit sur l'île des Amazones (g pa retenu le nom désopadéso) en paix malgré une mère protectrice et devient "assez rapidement" la guerrière la plus puissante de son île. Un jour, un pilote américain s'écrase sur son île et assez rapidement, elle décide d'aller l'aider : en effet, son plus grand ennemi de toujours, Arès, serait sur le front du conflit actuel : La Première Guerre Mondiale.
Pause. Elle part au front tuer un gars qu'elle n'a jamais vu, dieu de la guerre ayant buté tous les autres dieux de l'Olympe, car elle est persuadée que tuer ce dieu permettra à l'Humanité de ne plus vouloir créer de guerre. Et c'est là, je pense un des premiers problèmes du film, non pas en tant qu'objet, mais pour son appartenance. DC nous sert ici un personnage fort (YEAH) mais… super niais. Et il n'y a jamais aucune remise en question d'aucun des personnages, et c'est… étrange pour une boite voulant se démarquer de sa concurrente. Et c'est pas le seul point du film à s'inspirer à ce point de Marvel.
Car on a de l'humour. Oui. Sur les bites. Ce qui est un poil malaisant pour une avant première quand seulement une dizaine de personnes rigolent (big up à la maman du fond de la salle qui a dû expliquer la blague à sa fille, respect à vous). Mais bon, à part cette blague vaseuse, l'humour (qui n'est pas omniprésent mais qui a une place plus qu'incongrue après un Batman VS Superman assez dark) est assez bien dosé, pas gras et joue assez bien sur le décalage niais de cette femme ayant vécue coupée du monde, arrêtée à une époque grecque, sans trop appuyer ce côté-ci.
En terme d'effets spéciaux et de techniques, le film est pas inventif mais se démerde super bien avec ce qu'il peut, la scène de la libération du village est d'une epicness incroyable en quelques plans-séquences
et la scène des tranchées joue sur la vaillance du personnage de façon certes suicidaire mais aussi forte.
Et la force est une caractéristique importante de Diana. Cela se voit dès le premier quart-d'heure, où elle poutre allègrement la totalité des personnes présentes sur l'île. Wonder Woman est bien là pour remonter la cause féminine à l'avant des films de super-héros et va s'amuser de beaucoup de choses quant à ça, déjà pour son raisonnement têtu pour partir au front et pour calmer une chambre de Lords (et ce à deux reprises, sans forcer, ni jouer véritablement de sa féminité), le seul véritable point noir étant le bisou, formule maintenant obligatoire et de plus avec le bo goss générique (bien qu'il soit personnage important… Bon dieu que je hais ce perso).
Oui, les personnages sont incroyablement chiants. Et clichés. On a : le bo goss (je m'en fous, je refuse de respecter ce personnage) leader de l'équipe, qui a toujours tout en main et bla bla bla, le gentil comic relief (joué d'ailleurs par Saïd Taghmaoui, de La Haine) qui a toujours le mot pour rire, la "brute" au grand coeur qui refuse de tuer qui que ce soit mais vu qu'il faut se défendre, il tue, et le tireur d'élite (joué par Ewen Bremner, récemment vu dans T2 Trainspotting), alcoolique fini et chanteur à ses heures perdues, qui saura nous offrir un magnifique detournement de la scène du sniper de Soldat Ryan. Et putain, pour un film qui réussit quelque peu à s'affranchir de certains clichés misogynes, se débarrasser d'autres clichés, c'était trop compliqué ?
Pour conclure, Wonder Woman n'est pas un mauvais film. Il n'est pas moyen non plus. Il est un peu bon. Pas énomissime, mais sympathique. Pour 2h20, ça vaut le coup, on s'amuse bien.
Et s'il vous plait… Arretez le forcing sur Justice League. Merci, bisous.