On a certainement du mal à imaginer l'animation en Asie autrement que par le Japon et essentiellement via le studio Ghibli. Pourtant, de temps en temps, un autre pays de cette partie du globe tente sa chance. C'est le cas de la Corée du Sud avec Wonderful Days de Kim Moon-saeng qui en réalise là son premier film.
Autant le dire tout de suite, l'histoire ne propose pas grand chose d'original avec une fable écologique par moment lourde où s'opposent deux mondes, un puissant et un pauvre où le premier exploite le second. Jusqu'à ce qu'un vent de révolte ne vienne changer la donne et qu'Ecoban envisage la destruction de Marr.
L'histoire, à défaut d'originalité propose quelques moments contemplatifs intéressants et surtout dix ou quinze dernières minutes franchement envolées où le réalisateur parvient à transmettre énormément d'émotion. Les moments plus faibles ne sont pas rares aussi et l'on s'ennuie de temps en temps aussi, mais plutôt rarement, reconnaissons-le.
L'animation déroute quelque peu au tout début puisqu'elle propose un mélange de 3D et de 2D qui fait un petit peu bizarre à l'oeil au début. Mais on s'y habitue et finalement on finit par y prendre goût.
Au final Wonderful Days n'est certainement pas révolutionnaire comme l'histoire qu'il traite mais a au moins le mérite de démontrer que l'animation existe bel et bien ailleurs qu'au Japon en Asie. Et que cela vaut la peine de s'y intéresser.