Comme à la fin de chaque saison NFL, il faut trouver un substitut à ce magnifique sport, surtout que nous sommes en plein break du all-star game NBA..... Woodlawn apparaît dans mon radar et finit immédiatement dans le disque dur. L'histoire vraie du running back Tony Nathan, intégrant l'université d'Alabama en pleine ségrégation dans les années 70, cela permet de faire un tour dans l'histoire obscure des états-unis.


Hank (Sean Astin) débarque dans le collège de Woodlawn pour apporter la sainte parole et réveiller la foi, qui sommeille en chacune de ses brebis égarées. En un discours, il convertit presque tout le monde. Le coach Tandy Gerelds (Nic Bishop) est un peu réticent, mais soyez rassurés, il va vite succomber à l'appel du saigneur (oui, c'est volontaire). La foi va se répandre telle une nuée de sauterelles lors des dix plaies d'Egypte. Elle est plus rapide que les courses de Tony Nathan (Caleb Castille).


L'enthousiasme sera de courte durée. Le film est produit par Pure Flix Entertainment, une société qui ne finance que des œuvres dédiées à la gloire de Jésus-Christ. Le parcours de Tony Nathan sert d'excuse pour répandre la sainte parole, en louant le seigneur qui a mis fin à la ségrégation en Alabama, sic....


On peut au moins reconnaître qu'ils n'avancent pas masquer, tant le nom de Jésus va être répéter jusqu'à l'overdose. C'est surtout une longue publicité, se finissant avec des adresses internet pour rejoindre cette bande d'illuminées. On va avoir droit à toute la panoplie du parfait croyant, avec des plans sur la bible, au cas où nous aurions encore un doute. La musique est assourdissante, pire que dans un film de Christopher Nolan, c'est dire.... Elle accentue tout et n'importe quoi. Même les morceaux musicaux sont en lien avec dieu, on s'attend même à ce que les trompettes de Jéricho résonne dans un final pas du tout palpitant.


J'en reviens un peu au football américain, car il me semblait que c'était le sujet..... En matière de prouesses sportive et de suspense, on ne va pas avoir sa dose d'adrénaline. D'une part, parce que finalement ce n'est toujours pas le sujet principal et d'autre part, à cause d'une réalisation déplorable, n'aidant pas à mettre en valeur les rares moments passées sur le terrain. On va même ne pas être loin de rendre ses cookies, pop-corn, où autres plaisirs sucrés, tant la caméra va devenir incontrôlable et partir dans tout les sens.


Le parcours de Tony Nathan devient d'une simplicité effarante et surement bien loin de la réalité des faits, à moins que finalement la ségrégation ce n'était pas si violent qu'on veut bien nous le dire..... Certes, dès le début du film, on a des images d'archives pour nous montrer que ce n'était pas un état super fun, mais rien de bien dérangeant, vu que nous sommes dans un film familial où la violence, le langage ordurier et la sexualité n'existent pas où à peine. On aura même droit à des moments très brefs pour nous montrer, que ce n'était pas vraiment la joie. Mais la place est surtout réservée à dieu, jésus, le pasteur, l'église et autres monologues où versets, cités de temps en temps, pour bien nous enfoncer dans le crâne, que le christianisme, c'est trop bien.


Au bout de deux heures, c'est le générique de fin qui nous sauve de ce calvaire et non jésus, nous aurait-on menti ? Ce film mérite une flopée de prix aux razzies awards, avec un gros coup de cœur pour C. Thomas Howell en permanence au bord de l'hystérie. Cela s'adresse au fans de Jésus, si ce n'est pas le cas, ne venez pas vous perdre dans ce film inspirée d'une histoire vraie, mais pas trop.

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le 19 févr. 2016

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Laurent Doe

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